La défaite du leader marseillais à Lyon (1-0) sur un but splendide de Yoann Gourcuff, dimanche, fait les affaires du PSG, revenu à 4 points à deux semaines du clasico à l'issue d'une 11e journée marquée par l'ahurissant quintuplé d'Eduardo avec Nice à Guingamp (7-2). Gourcuff fait chuter l'OM On attendait énormément de l'affrontement entre les deux meilleures attaques du championnat avec un duel à distance entre les deux canonniers André-Pierre Gignac (Marseille) et Alexandre Lacazette (Lyon). Le festival offensif tant espéré n'a pas eu lieu mais le revers de Marseille sur un magnifique but de Yoann Gourcuff, en pleine renaissance, rebat les cartes avant le clasico du 9 novembre au Parc des Princes. L'OM de Marcelo Bielsa restait sur 8 victoires consécutives, mais il voit désormais l'ogre parisien revenir sur ses talons avant le choc entre les deux grands rivaux de la L1. L'OL, emmené par un Gourcuff transfiguré, a de son côté oublié ses déboires estivaux et s'installe sur le podium juste derrière le duo OM-PSG. Paris enchaîne Il y a une vie sans "Ibra" et "El Matador". Privé de ses attaquants attitrés, Zlatan Ibrahimovic (toujours blessé au talon) et Edinson Cavani (suspendu), le double champion de France s'est raccroché contre Bordeaux (3-0) au talent de Lucas, qui a transformé deux pénalties avant qu'Ezequiel Lavezzi ne fête son retour de blessure en reprenant un centre de l'irréprochable Blaise Matuidi. Avec 5 buts, le prodige brésilien, tout juste rappelé en sélection par Dunga, a déjà atteint son total de la saison dernière. Une bonne nouvelle pour le PSG avant le clasico. Le club de la capitale, toujours invaincu, a peut-être enfin trouvé la bonne carburation après un début de saison poussif et l'infirmerie commence à se vider même si le milieu Thiago Motta, averti, sera suspendu contre l'OM et que le défenseur Grégory Van der Wiel a été exclu après un vilain tacle par derrière et risque lui aussi de manquer ce grand rendez-vous. Eduardo et Nice affolent les statistiques Les spectateurs du Roudourou se souviendront longtemps de la réception de Nice. Les Bretons ont encaissé 7 buts (7-2) et Eduardo est sorti du lot avec cinq réalisations, une performance rarissime qui rappelle celles de Tony Kurbos en 1984, Jean-François Beltramini en 1983 et Philippe Anziani en 1984. Guingamp, bon dernier, peut s'attendre à une saison galère. "Je présente nos excuses à tous nos supporteurs, a déclaré l'entraîneur breton Jocelyn Gourvennec. Perdre 7 à 2 quand tu dois prendre des points, il y a de quoi s'excuser. On leur a ouvert la porte, ils n'ont plus eu qu'à se servir. On va plaider la thèse de l'accident. On a été sonné et on l'est resté toute la suite du match. Au-delà de la dernière place, aujourd'hui c'est vraiment le score qui est problématique". La guerre des drapeaux Après Ajaccio en Ligue 2 vendredi, les dirigeants bastiais ont défié la Ligue de football professionnel en faisant brandir des drapeaux corses par les enfants accompagnant les joueurs au cours du protocole d'avant-match face à Monaco (3-1). La LFP avait pourtant précisé dans l'après-midi qu'il ne s'agit pas d'interdire "les drapeaux dans les stades, qu'ils soient corses, bretons, basques ou encore occitans, avant, pendant ou après les matches", mais de faire respecter le "protocole d'avant-match". La décision de Bastia relance en tout cas la polémique née après les incidents de Nice-Bastia et l'étendard à tête de Maure brandi par Jean-Louis Leca, le 2e gardien corse, qui a aussi pris une tournure politique. Plusieurs voix se sont élevées ce week-end dans la classe politique insulaire pour dénoncer une "stigmatisation" anti-corse.