La JS Kabylie court toujours derrière sa première victoire «à domicile» en championnat. La JSK qui a élu domicile au stade 20 Août 1955 d'El-Annasser après la suspension de son antre fétiche de Tizi Ouzou jusqu'à la fin de la saison, a enregistré une énième contreperformance, vendredi, où elle a été tenue en échec (1-1) par l'ES Sétif, le néo-champion d'Afrique, pas encore remis, pourtant, de ses émotions et de la fatigue engendrée par son authentique sacre continental. Conquérants hors de leurs bases (4 victoires en 5 matches), les Canaris sont impuissants à huis clos et payent encore cher le décès tragique de leur attaquant camerounais, le regretté Albert Ebossé, et les sanctions qui se sont abattues sur eux. La malédiction se poursuit at home. Les camarades de Rial n'ont obtenu que deux petits points sur quinze possibles (2 nuls face à l'ASO et l'ESS contre 3 défaites face à l'USMA, la JSS et l'ASMO). Ils auraient pu caracoler en tête du championnat s'ils avaient fait le plein à domicile. Leur nouvel entraîneur, François Ciccolini, n'a pu décomplexer les joueurs, débloquer la situation et stopper l'hémorragie. Tout a bien commencé, pourtant, pour son équipe qui a ouvert tôt le score face aux néo-champions d'Afrique par l'intermédiaire de Youcef Khodja, auteur de son troisième but sous les couleurs de la JSK. Le repli défensif des partenaires de Benlamri, qui a évolué vendredi au poste de latéral droit, leur a été fatal. Les Sétifiens en ont profité pour les bousculer avant de parvenir à remettre logiquement les pendules à l'heure à cinq minutes de la fin du temps réglementaire, sur un joli but de leur international centre-africain, Dagoulou, incorporé en seconde période par Kheïreddine Madoui, qui a remporté la bataille du coaching face au Corse Ciccolini dont les choix ont été toutefois limités, en l'absence de quatre titulaires, à savoir Yesli, Kerrar, Delhoum et Aïboud. «On n'avait pas les moyens pour gagner ce match contre les champions d'Afrique», concède l'ancien entraîneur de Bastia, satisfait du nul surtout que l'équipe sétifienne avait une occasion en or pour tuer le match dans le temps additionnel où son avant centre, Benyettou, a raté un but tout fait. Ciccolini a du pain sur la planche…