Lorsque l'on regarde les toiles de Dalil Saci, le regard est saisi par tant de ravissement, d'enchantement et d'émerveillement. Ce florilège de couleurs, cette profusion de chromatiques impressionne. Ce choix des teintes et cette harmonie des accords relèvent d'une parfaite maîtrise de l'art pictural et de la technologie. Que de beauté, d'émotions et de sensations agréables devant ses sublimes tableaux ! Peut-on surnommer Dalil Saci ce traqueur ou ce ciseleur de lumière ? Cette exposition intitulée «Pigments de lumière» qui a été initiée sous le haut patronage du ministre de l'environnement et de la fondation Déserts du monde se tient jusqu'au 15 avril au Théâtre de verdure. Art et informatique Dalil Saci, informaticien de formation, ancien galeriste et plasticien, a su combiner son talent d'artiste peintre aux techniques informatiques. Il chasse, traque et épie cette lumière qu'il fragmente, découpe, morcelle à son gré et cisèle avec un art consommé. Des paysages bucoliques aux teintes multicolores, ses couchers de soleil, ses marines, où il joue à cache-cache avec la lumière et les tons multiples qu'il cisèle à volonté. Alliant son talent de plasticien à la peinture digitale ou numérique, ces compositions sont une exquise symbiose de la peinture classique avec l'ordinateur. L'artiste peintre s'éloigne des sentiers battus pour innover. A cet effet, il explique avec détails cette nouvelle technique : «La particularité des œuvres font appel judicieusement aux valeurs précises de cet environnement et de la lumière toute particulière, qui existe autour de nous et qui régit tous les mécanismes de notre vie sur cette planète Terre. Elles sont l'aboutissement d'une recherche technique et plastique exclusive, qui m'a permis de restituer toutes les couleurs contenues dans la beauté de la lumière toute particulière de notre espace que l'on ne voit pas à l'œil nu.» «Cette exposition regroupe 30 tableaux dont 19.903.216, le nombre global de couleurs uniques utilisées pour cette création, soit une moyenne générale par œuvre de 663.441 couleurs», dit il. Pour preuve, il évoque son travail distinct par ces propos : «Ma technique est de faire ressortir les couleurs qui sont contenues dans la lumière que l'on ne voit pas à l'œil nu. Je prends une prise de vue numérique que je traite par différents outils et programmes qui me permettent en fonction de mon expérience plastique de sortir une œuvre plastique sur la toile. La matière que j'emploie c'est de la peinture par proccess d'injection de pigments de peinture.» Cinq années de recherches «Je suis un chasseur de couleurs qui sont dans le spectre de la lumière. C'est une démarche tout à fait inédite, je suis le second artiste au monde à faire cette technique», indique-t-il. En matière de durée de son travail minutieux, Dalil précise : «Il m'a fallu cinq années de recherches. Sur le plan technique, la démarche classique est remise en cause, car la puissance de la composition et de la création est infinie.» Indéniablement, Dalil prend comme outil des logiciels qu'il combine prestement et judicieusement à sa peinture pour donner force, vitalité et beauté à sa création. Passionné par la richesse incommensurable du patrimoine et la diversité culturelle et subjugué par tant de vestiges, l'artiste restitue, vivifie et valorise le patrimoine tout en accordant une place cardinale aux paysages. Préoccupé et attentif à la vague déferlante de la mondialisation, Dalil s'attache à la préservation de la culture et des identités culturelles. Il conjugue à tous les modes les tons et les lumières qui s'en dégagent. Des vues de La Casbah, des marines, des sites historiques et des paysages constituent le plus gros de son registre plastique. S'abreuvant aux valeurs ancestrales et séculaires, puisant dans ce fonds identitaire et ce substrat social, l'artiste peintre associe sa peinture aux technologies modernes . Le digital art, une technique nouvelle Ces tableaux aux titres suggestifs et étonnants comme Magie de la lumière, Magie du soleil, Arc- en-ciel, Rayonnement, Danse sacrée, Gardiens du temple, Crépuscule, Eclipse, Automne est là, Extase, Bab El Oued, Villa Pouillon, Villa Abdelatif, etc. sont autant d'intitulés qui traduisent cette féerie et réjouissance de lumières et cette magie de teintes . Cette exposition à la démarche novatrice et inventive suggestionne l'œil. C'est une référence dans cette technique nouvelle le digital art. A tout amoureux des arts plastiques et féru de technologie déplacez-vous promptement au Théâtre de verdure. Ravissement et extase assurés !