Les participants à la journée d'étude sur les handicaps générés par les accidents de la route, organisée dimanche au Forum de la sûreté nationale à l'Ecole supérieure de la police "Ali Tounsi" sous le slogan "Journée sans accident" ont mis en garde contre l'augmentation du nombre des accidents de la circulation en Algérie, appelant à la prise de mesures coercitives pour contenir ce phénomène. Les accidents de la route en Algérie causaient un mort toutes les deux heures ce qui nécessite une prise de mesures coercitives pour contenir ou réduire ce phénomène, ont indiqué les participants à cette journée organisée par l'Assemblée populaire de la wilaya d'Alger en coordination avec la Direction générale de la sûreté nationale. Le professeur Abderrahmane Benbouzid, chef du service des urgences à l'hôpital de Ben Aknoun, a affirmé que l'Algérie comptait 4 540 décès par an causés par les accidents de la route, précisant que le nombre de morts dépassait celui annoncé car l'Algérie recense uniquement les personnes décédées le jour de l'accident et non celles décédées ultérieurement des suites de leurs blessures. Il a démenti cependant, les statistiques mondiales en la matière et selon lesquelles l'Algérie occupait la quatrième position pour ce qui est des décès causés par les accidents de la route. Ceci est "totalement faux, a-t-il tenu à dire. Dans le monde, l'on recense plus d'un million de morts par an soit un mort toutes les 90 secondes, a-t-il poursuivi avant de souligner que les accidents constituaient la première cause de décès pour les hommes âgés de 15 à 25 ans. Pour mettre fin à ce phénomène, le Professeur Benbouzid a appelé à l'application immédiate du permis à point car susceptible, selon lui, d'introduire un comportement nouveau qui ferait éviter au conducteur un nombre important d'infractions. Il prône également l'application de sanctions strictes contre l'excès de vitesse qui constitue la cause principale de la majorité des accidents de la circulation. D'autre part, le représentant du général major, directeur général de la sûreté nationale, le commissaire divisionnaire Aissa Naili, a indiqué que les accidents ont coûté près de 74 milliards de DA au trésor public en 2013 (prise en charge sanitaire et sociale des victimes). 44 907 accidents de la route ont été recensés en 2013 avec 69 582 blessés et 4 540 morts, a-t-il rappelé. Il a dévoilé par la suite, la stratégie arrêtée dans le but de réduire ou mettre fin à ces accidents à commencer par les mesures de prévention dont la sensibilisation continue aux dangers des accidents de la circulation. Il a cité à ce propos, 125 253 activités sur la sensibilisation routière et 4 065 cours théorique et pratiques et 240 émissions radiophoniques et télévisuelles. Au volet coercitif, 175 499 barrages ont été déployés, 5 625 334 véhicules de contrôle et 1 916 631 patrouilles. La sûreté nationale veille par ailleurs à l'application scrupuleuse de la loi avec près de 79 919 contraventions routières, 775 511 amandes forfaitaires et la mise à la fourrière de 61 358 véhicules en 2013.