D'importantes actions ont été lancées par l'association Zahra durant le 1er trimestre 2009 pour la prise en charge des préoccupations des diabétiques, particulièrement les enfants. Il s'agit, entre autres, d'émissions de sensibilisation à travers la radio de Skikda, de conférences pédagogiques dans le milieu associatif, scolaire et universitaire et de l'organisation de deux séances d'éducation hebdomadaires au centre d'information et d'éducation au profit des diabétiques. L'association, consciente des difficultés de cette catégorie de malades, généralement de condition sociale modeste, organise également des journées d'éducation et d'information, ponctuées par des accompagnements psychologiques au sein du nouvel hôpital de Skikda et de séjours thérapeutiques à Hammam Debaghine de Guelma. Un groupe de jeunes diabétiques a même profité d'un séjour dans la wilaya de Sétif à l'initiative de l'association El Hayet, du 27 au 30 mars dernier à Aïn Lekbira, où il a eu à participer à des randonnées touristiques (visite de la ville de Sétif et des ruines de Djemila), à des séances d'éducation sanitaire et, bien sûr, à un échange culturel avec les enfants de Sétif. L'association prévoit l'organisation des 3es journées Zahra de diabétologie, le village du diabète à Skikda, le 30 avril et le 2e Salon du diabète, les 3 et 4 novembre prochain. Les membres de l'association rappellent toutefois que les entraves auxquelles sont confrontés et, incidemment, les malades sont multiples. Les plus importantes ont trait à l'incohérence entre les prescriptions du médecin de contrôle de la Cnas et celui traitant public ou privé, la précarité des conditions socioprofessionnelles des malades et de leurs ayants droit et l'absence d'un hôpital du jour au chef-lieu de la wilaya. «La prise en charge des diabétiques, et ce, en dépit des efforts consentis, demeure en deçà des attentes. On souhaite également, à notre tour, être les hôtes des associations des diabétiques des autres wilayas, mais nous butons contre des problèmes de transport, d'accueil et d'hébergement. Notre souci aussi est de bénéficier de subventions pour remédier à quelques problèmes», nous dira le président de l'association, Bouaâkrif Noureddine. Notre interlocuteur reste cependant optimiste : «Les deux établissements hospitaliers de Skikda nous ont ouvert leurs portes. L'un pour les consultations spécialisées et les interventions chirurgicales, l'autre pour les analyses et l'idée du ciné-club.»