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Maladies chroniques
Difficile d'être diabétique à Skikda !
Publié dans El Watan le 23 - 11 - 2005

Ils seraient certainement beaucoup plus nombreux si on tient compte de ceux qui « fuient » leur wilaya pour aller traiter leurs maux à Constantine, à Mila et surtout à Annaba. Il parait que dans ces wilayas, les opportunités de suivi seraient plus intéressantes qu'à Skikda.
On avance aussi que pour être diabétique à Skikda, il vaudrait mieux être... riche. C'est caricatural, mais sans ironie aucune, c'est une réalité. Les malades démunis et les non-assurés sociaux, qui représentent plus de la moitié des diabétiques de Skikda, doivent, en plus des contraintes pathologiques, faire face à des dépenses faramineuses. Un exemple ? Il y en a tellement, et pour une idée exhaustive, il faut savoir que dans la wilaya de Skikda chaque malade démuni doit dépenser beaucoup d'argent pour se permettre une prise en charge correcte de son mal et éviter les multiples complications propres à cette pathologie. Un petit calcul est nécessaire pour mieux apprécier le calvaire de cette frange de citoyens. Si un malade voudrait se prémunir des complications classiques du diabète, il aura à dépenser plus de 600 DA chez un interniste, 7800 pour l'imagerie des membres et des yeux, 24 000 les 8 séances de laser de la rétine à raison de 3000 DA la séance... On n'évoquera pas les dépenses à engager pour les différentes autres analyses, le transport... Tout compte fait, un diabétique à Skikda devra impérativement dépenser au minimum 40 000 DA, non pas pour ses soins journaliers, mais plutôt pour se prémunir et éviter une cécité, une amputation ou d'autres infections rénales. Pour les démunis, il leur reste à vouer leur salut à Dieu, car les hommes à Skikda... Cette situation n'est heureusement pas une réalité nationale. Dans d'autres wilayas, les diabétiques disposent plus ou moins de beaucoup plus de commodités. La wilaya de Jijel à titre d'exemple a réussi en un laps de temps très court à devenir un exemple en matière de prise en charge et de suivi de ses malades diabétiques. Skikda reste l'exemple national en matière de « manques », malgré de louables initiatives. Seulement, les diabétiques n'ont pas besoin d'initiatives, mais de spécialistes, d'infrastructures et d'équipement, et c'est à ce niveau justement que Skikda reste encore à la traîne. Qu'on en juge : il n'existe dans le service public à travers toute la wilaya de Skikda que 5 médecins internistes, 3 ophtalmologues, 1 endocrinologue, 1 néphrologue et aucun cardiologue. Côté équipement, c'est le désert. Dans les cinq secteurs sanitaires de la wilaya, il n'y a ni échodoppler pour l'imagerie des membres, ni angiographe, ni laser. Il n'existe dans toute la wilaya qu'un seul électrocardiogramme, et pour l'anecdote, les deux électrocardiogrammes achetés il n' y a pas longtemps ont été « volés », et depuis on n'a plus retrouvé leur trace ! Ce manque d'équipement pousse les malades à s'orienter vers le secteur privé. Quant aux diabétiques des autres agglomérations dépendants des secteurs sanitaires de Tamalous, Azzaba, El Harrouche et Collo, ils doivent se déplacer au chef-lieu de wilaya pour consulter un interniste ou faire un électrocardiogramme à défaut d'aller chez un privé ou carrément vers d'autres wilayas.Dans le même chapitre des manques, Skikda se singularise aussi par l'absence totale d'une maison de diabétique et d'un hôpital du jour comme il existe tant dans d'autres wilayas. La maison des diabétiques est une institution pluridisciplinaire qui évite aux malades de faire la navette entre plusieurs spécialistes, et leur permet de disposer de toutes les commodités indispensables à leur suivi. Quant à l'hôpital du jour, seul le secteur sanitaire d'El Harrouche en dispose. Son rôle est de prendre en charge les diabétiques et leur permet de bénéficier de conseils préventifs et éducatifs. Voilà en résumé les principaux manques dont souffrent ces malades dans la wilaya de Skikda. On croit savoir cependant que le cri de détresse, lancé dernièrement par l'association Zahra des diabétiques de la wilaya de Skikda, aurait été bien perçu par les autorités locales. On croit même savoir que des instructions ont été données par le chef de l'exécutif pour entreprendre des réflexions effectives visant à doter la ville de Skikda d'une maison de diabétiques. En espérant que cela se confirme officiellement, il restera aux diabétiques de la wilaya de Skikda de rêver de jours meilleurs.

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