Deux projets de recherche scientifique dans le domaine de la santé publique ont été présentés mardi à Alger lors de la quatrième session consacrée à la valorisation des résultats de projets issus de la recherche. Le premier projet présenté a pour but de capter les odeurs provenant du corps humain afin de détecter les infections gynécologiques et diabétologiques, a expliqué le Pr. Nassira Lachlack, chef du projet intitulé "nez électronique". Le projet "permettra de raccourcir la période du diagnostic de la maladie la réduisant ainsi de deux jours à 30 minutes", a précisé Pr. Lachlack, ajoutant que cela permettra de faire un dépistage "précoce" de certaines pathologies. Concernant le deuxième projet, il porte sur la fabrication et la mise sur le marché Algérien d'un matériau textile à usage médical, destiné au traitement thérapeutique des varices et des ulcères veineux des jambes en milieu hospitalier. Le projet a été réalisé par deux chercheurs de l'université de Boumerdes, Bachir Chemani et Madani Maalem. Les deux chercheurs ont expliqué que ce produit est réalisé à base de bandes élastiques, qui exercent une pression sur la jambe afin de réduire le diamètre des veines. "Il permettra ainsi aux valves de fonctionner correctement par une meilleure circulation du sang dans le système veineux et une régénération des cellules malades", ont-ils expliqué, relevant que ce produit n'est pas utilisé en Algérie "d'une manière scientifique à cause notamment de manque de spécialistes en phlébologie dans les hôpitaux". Pour sa part, le responsable de la recherche au ministère de la Santé Moussa Arada à rappelé qu'une centaine de projets de recherche scientifique a été déposée, depuis quelques années, au niveau du ministère et au niveau du secteur de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. De son côté, le directeur de développement technologique et de l'innovation au ministère de l'Enseignement supérieur, Mokhtar Selami, a indiqué que la loi sur l'orientation de la recherche, finalisée en 2014 au niveau du ministère, sera examinée au niveau du Parlement lors de sa prochaine session du printemps.