Trop souvent négligée, la maladie des «jambes lourdes» touche des millions de personnes Si la grande majorité des malades sont des femmes, les hommes aussi peuvent s'en plaindre. Trop souvent négligée, la maladie des «jambes lourdes» touche des millions de personnes Si la grande majorité des malades sont des femmes, les hommes aussi peuvent s'en plaindre. Le rôle de veines Les veines assurent le retour du sang «usé» des organes vers le cœur. A l'inverse de la circulation artérielle où le sang oxygéné est propulsé par la pompe cardiaque jusqu'aux organes, le retour veineux est un phénomène passif. Au niveau des jambes, trois mécanismes interviennent pour faciliter la remontée du sang : le mouvement des muscles du mollet, l'appui sur le talon pendant la marche et de petites valves, appelées valvules, à l'intérieur des veines qui empêchent le sang de redescendre. Parfois, ces trois systèmes sont insuffisants et une partie du sang stagne dans les membres inférieurs provoquant le syndrome des jambes lourdes. Médicalement, ce phénomène fait partie d'une pathologie plus large qu'on appelle l'insuffisance veineuse qui peut également se manifester par des varices. Une sensation de pesanteur Les désagréments liés aux jambes lourdes apparaissent le soir. Les personnes qui en souffrent se plaignent d'une impression de lourdeur au niveau des membres inférieurs. Elle peut s'accompagner de fourmillements. Comme le sang stagne dans le bas des jambes, une partie de celui-ci diffuse dans le mollet et forme un œdème qu'on peut repérer à la marque de la chaussette qui reste sur la cheville. Les sensations peuvent être très diverses en fonction des patients. Manque de veine Malheureusement on ne choisit pas ses veines, on naît avec celles que nos parents nous lèguent. S'ils souffraient d'insuffisance veineuse, il y a de fortes chances d'en hériter. Mais il existe un tas d'autres facteurs favorisant l'apparition des jambes lourdes. A commencer par notre mode de vie sédentaire, le surpoids, la station assise ou debout prolongée. La taille est aussi un facteur de risque, plus on est grand plus on a de risques de développer une insuffisance veineuse. Un examen de référence Devant ce problème il ne faut pas hésiter à aller consulter un médecin, le spécialiste des veines est l'angiologue, une remarque surtout valable pour les hommes qui trop souvent hésitent à consulter pour un problème qu'ils jugent mineur. En dehors de l'interrogatoire qui recherche les facteurs de risques, l'examen couramment pratiqué est l'écho doppler veineux qui permet au médecin de visualiser le flux sanguin et de détecter toute anomalie. Le traitement - Les règles hygiéno-diététiques : Il suffit quelquefois de modifier, un peu, son mode de vie pour réduire le phénomène des jambes lourdes. Il faut en premier éviter tout ce qui peut faire obstacle au retour veineux : la position allongée ou assise prolongée, les vêtements trop serrés (chaussettes, bottes, pantalons), la chaleur qui dilate les vaisseaux, évitez ainsi les bains chauds, le chauffage au sol ou l'épilation à la cire. En cas de surpoids, mieux vaut perdre les quelques kilos superflus. Au niveau alimentaire, il est déconseillé d'abuser du café et des épices. - Pour faciliter la circulation veineuse, il faut pratiquer la marche ou le vélo, la nuit on peut dormir avec les pieds du lit surélevés. Si cela ne suffit pas, le port de bas ou de chaussettes de contention peut être recommandé. De même, en cas de pieds plats, le port de semelles orthopédiques peut être utile. - De nombreux médicaments, appelés veinotoniques, sont disponibles. Ils favorisent le tonus veineux et protègent la paroi des vaisseaux. Ces traitements sont vendus en pharmacie la plupart du temps sans ordonnance. Néanmoins, il vaut mieux suivre les conseils du médecin qui indiquera le médicament le mieux adapté. Il s'agit de toute façon d'un traitement au long cours qui se prend sous forme de cure. Ils correspondent au principal traitement de l'insuffisance veineuse. Mais beaucoup de personnes ont du mal à les acheter ou à les utiliser. Pas beaux, difficiles à mettre, trop chers… sont les griefs les plus souvent avancés. Pourquoi sont-ils si utiles ? Comment les choisir ? Où s'en procurer ? Les bas et chaussettes de contention Les médecins préfèrent parler de compression et non de contention, car ce traitement comprime de manière élastique et de manière graduée le tour de la jambe (surtout à hauteur de la cheville et diminuant en montant). Ce traitement lutte contre la stase veineuse, en clair, il aide le sang à remonter vers le cœur. Conséquence : la compression veineuse prévient l'altération de la paroi des veines et soulage les lourdeurs et les douleurs dans les jambes. Elle peut aussi empêcher ou diminuer la survenue d'oedèmes. Pour des stades plus avancés de cette maladie, en cas de varices, d'ulcère sur la jambe, ou après une phlébite, ce traitement est essentiel. Qui devrait en porter ? - Les personnes souffrant de problèmes veineux avec des troubles dits fonctionnels (subjectifs : lourdeurs, douleurs), ou organiques (varices, plaies…). - Les coiffeurs, infirmières, cuisiniers, vendeurs, chirurgiens… C'est-à-dire les personnes qui en raison de leur activité (restant debout à piétiner parfois près d'une source de chaleur), ont tendance à avoir les jambes lourdes en fin de journée. Pour elles : une compression élastique de classe 1 minimum, souvent de classe 2 (20 à 27 mmHg). - Les personnes souffrant de véritables douleurs dans les jambes, des oedèmes en fin de journée, ou qui ont des varices devraient bénéficier d'une compression élastique de classe 2. - Les personnes ayant une maladie variqueuse, ou qui ont eu une phlébite, un ulcère variqueux, des plaies, ou qui ont des larges tâches rosées ou brunâtres aux chevilles (liées à des troubles trophiques d'hypodermite) devraient porter des chaussettes ou des bas de classe 3 (27 à 36 mmHg), voire de classe 4. On conseille de porter ces bas et chaussettes durant la journée, mais pas la nuit. Après quelques semaines, le médecin peut être revu en consultation pour faire le point, pour lui poser des questions et évaluer avec lui l'efficacité du traitement. Le rôle de veines Les veines assurent le retour du sang «usé» des organes vers le cœur. A l'inverse de la circulation artérielle où le sang oxygéné est propulsé par la pompe cardiaque jusqu'aux organes, le retour veineux est un phénomène passif. Au niveau des jambes, trois mécanismes interviennent pour faciliter la remontée du sang : le mouvement des muscles du mollet, l'appui sur le talon pendant la marche et de petites valves, appelées valvules, à l'intérieur des veines qui empêchent le sang de redescendre. Parfois, ces trois systèmes sont insuffisants et une partie du sang stagne dans les membres inférieurs provoquant le syndrome des jambes lourdes. Médicalement, ce phénomène fait partie d'une pathologie plus large qu'on appelle l'insuffisance veineuse qui peut également se manifester par des varices. Une sensation de pesanteur Les désagréments liés aux jambes lourdes apparaissent le soir. Les personnes qui en souffrent se plaignent d'une impression de lourdeur au niveau des membres inférieurs. Elle peut s'accompagner de fourmillements. Comme le sang stagne dans le bas des jambes, une partie de celui-ci diffuse dans le mollet et forme un œdème qu'on peut repérer à la marque de la chaussette qui reste sur la cheville. Les sensations peuvent être très diverses en fonction des patients. Manque de veine Malheureusement on ne choisit pas ses veines, on naît avec celles que nos parents nous lèguent. S'ils souffraient d'insuffisance veineuse, il y a de fortes chances d'en hériter. Mais il existe un tas d'autres facteurs favorisant l'apparition des jambes lourdes. A commencer par notre mode de vie sédentaire, le surpoids, la station assise ou debout prolongée. La taille est aussi un facteur de risque, plus on est grand plus on a de risques de développer une insuffisance veineuse. Un examen de référence Devant ce problème il ne faut pas hésiter à aller consulter un médecin, le spécialiste des veines est l'angiologue, une remarque surtout valable pour les hommes qui trop souvent hésitent à consulter pour un problème qu'ils jugent mineur. En dehors de l'interrogatoire qui recherche les facteurs de risques, l'examen couramment pratiqué est l'écho doppler veineux qui permet au médecin de visualiser le flux sanguin et de détecter toute anomalie. Le traitement - Les règles hygiéno-diététiques : Il suffit quelquefois de modifier, un peu, son mode de vie pour réduire le phénomène des jambes lourdes. Il faut en premier éviter tout ce qui peut faire obstacle au retour veineux : la position allongée ou assise prolongée, les vêtements trop serrés (chaussettes, bottes, pantalons), la chaleur qui dilate les vaisseaux, évitez ainsi les bains chauds, le chauffage au sol ou l'épilation à la cire. En cas de surpoids, mieux vaut perdre les quelques kilos superflus. Au niveau alimentaire, il est déconseillé d'abuser du café et des épices. - Pour faciliter la circulation veineuse, il faut pratiquer la marche ou le vélo, la nuit on peut dormir avec les pieds du lit surélevés. Si cela ne suffit pas, le port de bas ou de chaussettes de contention peut être recommandé. De même, en cas de pieds plats, le port de semelles orthopédiques peut être utile. - De nombreux médicaments, appelés veinotoniques, sont disponibles. Ils favorisent le tonus veineux et protègent la paroi des vaisseaux. Ces traitements sont vendus en pharmacie la plupart du temps sans ordonnance. Néanmoins, il vaut mieux suivre les conseils du médecin qui indiquera le médicament le mieux adapté. Il s'agit de toute façon d'un traitement au long cours qui se prend sous forme de cure. Ils correspondent au principal traitement de l'insuffisance veineuse. Mais beaucoup de personnes ont du mal à les acheter ou à les utiliser. Pas beaux, difficiles à mettre, trop chers… sont les griefs les plus souvent avancés. Pourquoi sont-ils si utiles ? Comment les choisir ? Où s'en procurer ? Les bas et chaussettes de contention Les médecins préfèrent parler de compression et non de contention, car ce traitement comprime de manière élastique et de manière graduée le tour de la jambe (surtout à hauteur de la cheville et diminuant en montant). Ce traitement lutte contre la stase veineuse, en clair, il aide le sang à remonter vers le cœur. Conséquence : la compression veineuse prévient l'altération de la paroi des veines et soulage les lourdeurs et les douleurs dans les jambes. Elle peut aussi empêcher ou diminuer la survenue d'oedèmes. Pour des stades plus avancés de cette maladie, en cas de varices, d'ulcère sur la jambe, ou après une phlébite, ce traitement est essentiel. Qui devrait en porter ? - Les personnes souffrant de problèmes veineux avec des troubles dits fonctionnels (subjectifs : lourdeurs, douleurs), ou organiques (varices, plaies…). - Les coiffeurs, infirmières, cuisiniers, vendeurs, chirurgiens… C'est-à-dire les personnes qui en raison de leur activité (restant debout à piétiner parfois près d'une source de chaleur), ont tendance à avoir les jambes lourdes en fin de journée. Pour elles : une compression élastique de classe 1 minimum, souvent de classe 2 (20 à 27 mmHg). - Les personnes souffrant de véritables douleurs dans les jambes, des oedèmes en fin de journée, ou qui ont des varices devraient bénéficier d'une compression élastique de classe 2. - Les personnes ayant une maladie variqueuse, ou qui ont eu une phlébite, un ulcère variqueux, des plaies, ou qui ont des larges tâches rosées ou brunâtres aux chevilles (liées à des troubles trophiques d'hypodermite) devraient porter des chaussettes ou des bas de classe 3 (27 à 36 mmHg), voire de classe 4. On conseille de porter ces bas et chaussettes durant la journée, mais pas la nuit. Après quelques semaines, le médecin peut être revu en consultation pour faire le point, pour lui poser des questions et évaluer avec lui l'efficacité du traitement.