La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Mounia Meslem, a annoncé, mardi à Tissemsilt, que son département ministériel est en phase de reconvertir un nombre de structures de son secteur en centres spécialisés pour handicapés. Des centres psychopédagogiques sont saturés, d'où le recours à des structures du secteur à faible activité pour prendre en charge des handicapés mentaux et moteurs, a souligné la ministre lors d'un point de presse en marge de sa visite d'inspection dans la wilaya. Par ailleurs, Mme Meslem a indiqué que son département ministériel s'attelle actuellement à concrétiser un programme d'insertion scolaire et professionnelle des personnes de handicaps légers, affirmant que ce programme ne peut aboutir sans l'assistance du mouvement associatif et des élus locaux qui ont une vision globale des exigences des handicapés. La ministre a appelé les cellules de proximité et de solidarité activant au niveau national à une action permanente et quotidienne et à ne pas s'astreindre à des horaires administratifs, rappelant que ces cellules sont chargées de recenser les foyers de la pauvreté, les personnes âgées et les handicapés. Elle a mis l'accent, en outre, sur l'information et la sensibilisation des familles de handicapés afin de leur permettre de bénéficier des programmes pédagogiques et sociaux élaborés par le ministère de tutelle. Mme Meslem a indiqué qu'un programme scientifique a été élaboré en coordination avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière visant à réduire les pathologies conduisant au handicap, ajoutant qu'une enquête a révélé que le mariage consanguin est la cause principale des handicaps qui affectent les enfants en Algérie. La ministre a appelé les imams à déconseiller aux citoyens le mariage entre proches, qui est en grande partie à l'origine de handicaps causés à leurs progénitures. Elle a également fait état d'une enquête, qui est à sa deuxième phase, visant essentiellement à déterminer la cause principale de la hausse du nombre d'inadaptés mentaux dans notre pays. "Cette enquête nous aidera à l'avenir à maîtriser le phénomène", a-t-elle déclaré. Mme Meslem a affirmé, d'autre part, que son ministère rejette la dépendance, mais encourage l'assistance et l'accompagnement des jeunes à travailler et à concrétiser de petits investissements pour subvenir à leurs besoins. La ministre a indiqué, lors d'une rencontre avec le mouvement associatif et les élus locaux, que son ministère a bénéficié cette année d'un quota de 380 bus qui seront attribués aux zones déshéritées des wilayas du pays. En plus, a-t-elle indiqué, le ministère est en phase d'assainir les listes de bénéficiaires de l'indemnité forfaitaire de solidarité (IFS) au niveau national en élaborant des programmes de formation au profit des associations caritatives et de solidarité. En marge de cette rencontre, la ministre a présidé une cérémonie de remise de chèques à des bénéficiaires de micro-crédit et de quatre motocycles de vente de poissons financés par l'ANGEM. En visitant l'école des enfants sourds de Tissemsilt, Mme Meslem a annoncé une vaste opération d'acquisition d'équipements pédagogiques modernes au profit des établissements de prise en charge de cette catégorie de handicapés au niveau national. Le ministère a pourvu, cette année, 100 nouveaux postes dans différentes spécialités dont ont besoin différents établissements pédagogiques spécialisés, à l'instar d'orthophonistes, de pédagogues, de psychologues et d'assistants. La ministre a inspecté aussi deux centres psychopédagogiques pour enfants inadaptés mentaux et handicapés moteurs au chef-lieu de wilaya qui prennent en charge 85 enfants.