L'euro perdait un peu de terrain vendredi face à un dollar toujours soutenu par les propos de la Réserve fédérale (Fed) qui a laissé entrevoir mercredi une normalisation de sa politique monétaire. Vers 11H20 GMT (12H20 HEC), la monnaie unique européenne valait 1,2271 dollar, contre 1,2287 dollar jeudi vers 22H00 GMT/23H00 HEC. Il s'échangeait encore contre 1,2343 dollar mercredi soir. La devise européenne gagnait un peu de terrain face à la monnaie nippone, à 146,51 yens contre 146,00 yens jeudi soir. Le dollar aussi progressait face à la devise japonaise, à 119,41 yens contre 118,81 yens la veille. L'euro a fortement baissé depuis mercredi, "essentiellement du fait de commentaires de la Réserve fédérale américaine qui a tenté de rassurer les investisseurs en réitérant son intention de relever les taux d'intérêt américains l'année prochaine", commentait Jameel Ahmad, analyste chez FXTM. La Fed a pour l'heure conservé ses taux en l'état et affirmé que le comité de politique monétaire (FOMC) serait "patient" avant de les relever, mais elle a mis ce terme en avant plutôt que l'expression "période considérable", qu'elle utilisait jusqu'à présent. Une hausse de taux rendrait le dollar plus rémunérateur et donc plus attrayant pour les investisseurs. Le billet vert était de plus soutenu par l'annonce jeudi d'une baisse plus forte que prévu des inscriptions au chômage la semaine dernière, un indicateur de bon augure sur la santé du marché du travail alors que celle-ci est présentée par la Fed comme l'élément clef pour déterminer sa politique monétaire. De plus, l'indice composite du Conference Board, qui regroupe dix indicateurs censés donner une idée de l'évolution de la conjoncture aux Etats-Unis, a progressé un peu plus que prévu le mois dernier. L'euro a ainsi atteint vers 11H05 GMT 1,2253 dollar, son niveau le plus faible depuis le 8 décembre, jour où il avait atteint un plus bas depuis août 2012 atteint le 8 décembre à 1,2247 dollar. Par ailleurs, le français Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), "a tenu (cette semaine) des propos qui laissent croire que l'institution de Francfort engagera dès janvier un programme massif de rachat d'actifs", ce qui contribue à affaiblir l'euro face au dollar, soulignait David Solin, analyste chez Foreign Exchange Analysis. Le yen était pour sa part affaibli vendredi après que la Banque du Japon (BoJ) a retardé de nouvelles mesures d'assouplissement et adopté un ton légèrement plus optimiste concernant la troisième économie mondiale. La monnaie nippone, vu comme une des devises les plus sûres et donc une des valeurs refuge par excellence du marché des changes, tend à pâtir de signes encourageants sur l'économie du Japon. Par ailleurs, enrayant son plongeon historique de ces derniers jours, le rouble s'est stabilisé un peu au-dessus de 61 dollars à la suite des déclarations jeudi de Vladimir Poutine. Le président russe a promis de régler dans les deux ans la grave crise monétaire que traverse son pays, sans toutefois se montrer précis sur les moyens d'y parvenir, alors que, depuis début 2014, la monnaie russe a perdu la moitié de sa valeur. Il en outre affirmé avoir une emprise ferme sur le pouvoir, malgré de nouvelles sanctions occidentales et l'effondrement des cours du pétrole. Vers 11H20 GMT, la livre britannique se stabilisait face à la monnaie unique européenne, à 78,45 pence pour un euro, et baissait face au dollar, à 1,5635 dollar pour une livre. La devise suisse se stabilisait face à l'euro, à 1,2037 franc pour un euro, et reculait face au dollar, à 0,9812 franc suisse pour un dollar. L'once d'or a fini à 1197,50 dollars au fixing du matin, contre 1199 dollars jeudi soir.