L'Algérie et le Venezuela sont convenus à une plus grande coordination de leurs efforts pour réunir les conditions d'un assainissement de la situation du marché pétrolier face à la forte chute des cours du brut. Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et son homologue vénézuélien, Nicolas Maduro, "sont convenus d'une coordination accrue des efforts des deux pays en vue de réunir les conditions d'un assainissement de la situation du marché pétrolier mondial et d'une rémunération adéquate des exportations de pétrole", indique un communiqué conjoint, rendu public jeudi, à l'issue de la visite d'Etat effectuée, du 12 au 15 janvier en Algérie, par le président vénézuélien. "La question énergétique était au centre de la rencontre entre les deux chefs d'Etat et des échanges entre leurs délégations", note le communiqué. "A ce titre, ils ont souligné le rôle important dévolu à l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP) comme force stabilisatrice des prix du pétrole, pour corriger le déséquilibre prévalant sur le marché mondial des hydrocarbures, qui affecte la croissance normale des l'économie internationale et les perspectives de développement des pays du Sud". A rappeler qu'à l'issue de son entretien avec le Président Bouteflika mardi dernier, M. Maduro avait salué, dans une déclaration à la presse, les efforts de l'Algérie pour trouver une solution "consensuelle" au problème de la chute des prix du pétrole. "Je tiens à réitérer tous mes remerciements au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour tous les efforts fournis, pour tout l'appui apporté, l'aide donnée et les encouragements qu'il a exprimés pour aller tous ensemble dans ce sens", a-t-il dit. "Le président Bouteflika m'a apporté tout son appui et m'a confirmé, encore une fois, la position de l'Algérie", a-t-il souligné, en ajoutant avoir évoqué avec le chef de l'Etat "l'apport aussi bien des pays de l'OPEP que des pays non-OPEP afin d'arriver tous à un consensus" sur ce sujet. "Nous n'allons pas laisser faire ceux qui veulent perturber le travail qui a été fait depuis de nombreuses années et font en sorte de nous enlever notre patrimoine, nos richesses et ressources naturelles comme le pétrole", a-t-il avancé. A la veille de la réunion de l'Opep, tenue en novembre dernier à Vienne, le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, avait souhaité que cette organisation puisse avoir une "démarche consensuelle" pouvant dégager des solutions stables face à la chute des prix du pétrole. Mais en l'absence d'un consensus, l'Opep a décidé de maintenir son plafond de production de pétrole à 30 millions de barils par jour.