L'entraîneur de la sélection algérienne de handball, Réda Zeguili, démissionnaire, a fait marche arrière mardi, préférant "tout révéler" à Alger lors d'une conférence de presse consacrée à la situation de la petite balle algérienne qui a touché le fond au Mondial-2015 avec une humiliante 24e et dernière place. Tout le monde s'attendait au "show" Zeguili promis lundi suite à la défaite face à l'Arabie Saoudite (27-25) en coupe du Président IHF, comptant pour le 24e championnat du monde qui se poursuit dans la capitale qatarie Doha. Les journalistes présents à la conférence de presse post Chili-Algérie, conclu par une nouvelle cuisante défaite face à un inconnu dans le monde handballistique (30-28 aux tirs au but), synonyme de plus mauvaise équipe du tournoi, sont restés sur leur faim. "Officiellement, je suis partant après avoir fait le bilan de cette participation. Je souhaite bonne chance à l'équipe algérienne et aussi au staff qui sera à sa tête", a lancé le coach national, plus calme et plus serein par rapport à la veille (lundi). Les larmes aux yeux, l'entraîneur du GS Pétroliers s'était lâché lundi après le match face à l'Arabie Saoudite qui s'est imposée à la surprise générale, promettant de dire "beaucoup de choses". Une conférence sous "surveillance" Il avait, au passage, descendu en flammes le président de la Fédération algérienne de handball (FAHB), Saïd Bouamra et le directeur technique national (DTN), Habib Kheraïfia, absents à Doha. "Je suis presque seul depuis février et j'ai tout fait pour préserver l'équipe. Où est le président de la fédération qui ne daigne même pas répondre à mes appels ? Où est le directeur technique national ? Chacun doit assumer ses responsabilités car l'équipe n'appartient pas à Zeguili", avait-il notamment accusé. Sa rencontre avec la presse algérienne, mardi après le match face aux Chiliens, a accouché d'une souris. Elle s'est déroulée en présence de membres de la FAHB, notamment le vice-président Amrane Stambouli, venus "surveiller" le désormais ex-patron des Verts et ce pour la première fois depuis le début de la compétition. Mais finalement Zeguili n'a parlé que de généralités, l'annonce de sa démission étant dans l'air depuis quelques jours et n'est une surprise pour personne. Il a saisi cette occasion pour répéter qu'il n'y avait aucun problème entre les joueurs. De son côté, Stambouli a tenté de calmer le jeu en affirmant que Zeguili avait un contrat "jusqu'en 2016". "Nous n'allons pas prendre de décisions à chaud", a-t-il tenté de tempérer encore. Pour connaître donc les vraies raisons de cette débâcle algérienne au Qatar, il faudra attendre le retour de l'équipe à Alger.