La tenue prévue du Forum de Crans-Montana dans la ville occupée de Dakhla (Sahara occidental), au mois de mars, est une «violation» du droit international, a affirmé hier à Alger le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek. «Nous dénonçons à nouveau la tenue du Forum de Crans-Montana prévue dans un territoire sahraoui occupé, qui est une violation du droit international», a déclaré Ould Salek lors d'une conférence de presse animée au siège de l'ambassade sahraouie. Il a souligné que la tenue de ce Forum dans un territoire sahraoui occupé est «en contradiction avec les objectifs de l'organisation elle-même qui œuvre à instaurer la paix dans le monde et à travailler pour le rapprochement des sociétés économiques». «Par l'organisation de ce forum, dont un des propriétaires réside entre Monaco et Marrakech, le Maroc essaye de légitimer son occupation illégale» du Sahara occidental, a ajouté le MAE sahraoui. «La tenue du Forum de Crans-Montana dans la ville de Dakhla occupée et la conclusion d'accords avec des sociétés étrangères pour l'exploitation des ressources naturelles du peuple sahraoui sont toutes des manœuvres du Maroc pour essayer d'amener la communauté internationale à accepter le fait accompli», a poursuivi Ould Salek. Il a tenu à préciser que le gouvernement sahraoui «n'est pas contre la tenue de ce forum au Maroc ou dans un autre Etat africain». Ould Salek a saisi cette occasion pour saluer la position de l'Union africaine (UA) qui avait lancé, samedi, lors du sommet d'Addis-Abeba, un appel aux pays membres et à toutes les organisations de ne pas participer au Forum de Crans-Montana. L'UA avait demandé aussi à l'Organisation internationale suisse Crans Montana et à toutes les autres organisations d'annuler la réunion prévue dans la ville occupée de Dakhla. Pour l'organisation panafricaine, l'organisation de toute conférence internationale dans les circonstances actuelles au Sahara occidental «est en contradiction avec les efforts fournis par la communauté internationale pour résoudre le conflit au Sahara occidental et ne peut engendrer qu'un climat de confrontation sur ce territoire». Par ailleurs, Ould Salek a salué l'annonce de l'UA d'organiser des activités dans les territoires sahraouis libérés en solidarité avec le peuple sahraoui dans sa lutte pour la liberté et l'indépendance.