Le ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé mardi à Alger, l'introduction dans le nouveau programme quinquennal du secteur 2015-2019, d'une nouvelle formule de logement: l'auto-construction, à travers le lotissement de terrains. Lors d'une réunion avec les directeurs de l'urbanisme, de l'ingénierie et de la construction, M. Tebboune a précisé que "cette nouvelle formule offre au citoyen l'opportunité de réaliser lui-même son propre logement après acquisition d'une parcelle de terrain et d'une aide financière de l'Etat, à condition de respecter le plan d'urbanisme". Le lotissement de terrains touchera dans une première étape les wilayas du sud et des Hauts plateaux puis les wilayas du nord dans une seconde étape. Selon les chiffres du ministère de l'Habitat, 1.098 sites, concernés par le parcellement des terres, ont été localisés, jusqu'à début février, dans 425 communes des Hauts plateaux et du sud. La superficie globale de ces sites est de 6.699 hectares, permettant la distribution de 295.394 lots de terrains, indique des chiffres du ministère. La réception des dossiers relatifs au lotissement de terrains a débuté il y a quelques mois dans certaines wilayas. Le nombre des dossiers déposés jusqu'au début de l'année en cours a atteint 146.756 dossiers dont 11.891 ont été traités. Le ministère aspire à augmenter le nombre de parcelles de terrain destinées à l'auto-construction à près 400.000 à fin 2015, contre 295.000 parcelles actuellement. L'auto-construction sur une superficie aussi importante est de nature à faciliter le règlement de la crise du logement à l'horizon 2019. M. Tebboune a appelé les Directeurs de l'urbanisme dans chaque wilaya à intensifier leurs efforts pour déterminer les terrains concernés par cette formule, estimant qu'il s'agissait là de "l'une des priorités du secteur en matière d'urbanisme". Il a, en outre, préconisé d'accorder un intérêt particulier à l'aspect architectural lors de l'opération de lotissement de terrains de manière à s'assurer que les terrains morcelés peuvent accueillir des cités intégrées où les autorités publiques n'auront pas de difficultés à intervenir pour y construire les structures nécessaires (écoles, centres de santé, espaces publics, marchés, mosquées et autres). "Nous ne voulons pas reproduire les bidonvilles et l'habitat précaire, mais plutôt construire des cités qui seront le cœur battant des villes futures, avec l'aide de l'Etat et des citoyens", a ajouté le ministre.