Deux délégations parlementaires ont effectué une visite de deux jours à In Salah (Tamanrasset) afin de s'enquérir des préoccupations de la population locale liées à la question de l'exploitation du gaz de schiste. La délégation conduite par le vice-président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Djamel Bouras, a tenu une rencontre à l'hôtel Tidikelt, avec certains représentants des protestataires pour écouter leurs principales préoccupations. Ils se sont engagés à l'issue de la rencontre à transmettre les doléances de la population de cette daïra au président de l'APN, Larbi Ould Khelifa. Elle a ensuite visité les sites concernés par l'exploration du gaz de schiste. L'autre délégation parlementaire comprenant des membres de la commission des affaires économiques, du développement, du commerce et de la planification à l'APN, présidée par Ahmed Saâdani, a écouté les préoccupations de la population de la région, lors d'une rencontre tenue avec des notables et des élus locaux, pour échanger des points de vue sur la question du gaz de schiste. Les parlementaires ont assuré que les forages actuellement menés «ne sont qu'à titre exploratoire». Par ailleurs, une réunion s'est tenue entre le directeur de Sonatrach chargé de l'exploration et les représentants des manifestants. Nos sources ont révélé que les deux parties se sont mises d'accord sur trois points. «Les opérations de compression-forage du puits-pilote d'Ahnet seront poursuivies pour la simple raison que l'arrêt pourrait avoir des conséquences graves sur l'environnement», indique-t-on, précisant qu'il s'agit du dernier forage, et l'appareil utilisé dans les travaux de prospection «sera déplacé à Hassi Messaoud». Le second point concerne l'analyse des eaux. «Une commission mixte composée d'experts de Sonatrach et de spécialistes désignés par les manifestants, procédera aux analyses des eaux et établira ensuite un rapport sur la situation réelle sur le site», a-t-on relevé. Sonatrach s'est engagée, de son côté, à «nettoyer la zone avant de quitter les lieux et permettre aux représentants des manifestants de suivre de près les travaux». Pour la fracturation hydraulique, la méthode utilisée pour extraire le gaz, les deux parties ne sont pas arrivées à un accord. «Le responsable de Sonatrach s'est dit incapable de prendre cet engagement au nom de sa compagnie», ont souligné nos sources.