Le mouvement de protestation contre l'exploitation du gaz de schiste se poursuit. A Ouargla, un sit-in ouvert est organisé, depuis jeudi, à la place «Souk Lahdjar», sous une «kheïma», selon l'APS. «Non au gaz de schiste», «Sit-in ouvert» et «Laissez-nous vivre tranquilles», indiquent des banderoles. Les contestataires redoutent des «risques majeurs» que ferait peser cette exploitation sur l'environnement et la santé humaine. Au moment où la protesta se poursuit, une délégation de trente parlementaires a effectué, mercredi et jeudi, une visite à In-Salah pour s'enquérir des préoccupations de la population locale, liées à la question de l'exploitation du gaz de schiste. Composée de parlementaires, issus de plusieurs formations politiques, la délégation, conduite par le vice-président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Djamel Bouras, a tenu une rencontre, à l'hôtel «Tidikelt», avec des représentants des protestataires pour écouter leurs principales préoccupations. Les membres de la délégation se sont engagés à transmettre les doléances des habitants au président de l'APN. Les parlementaires ont visité les sites concernés par l'exploration du gaz du schiste. Une autre délégation parlementaire, composée de membres de la commission des Affaires économiques, de Développement, de Planification et du Commerce, à l'APN, a achevé, jeudi, une visite d'inspection de divers projets de développement, à In-Salah. Elle a, également, eu des entretiens avec des notables et des élus locaux, au sujet du gaz de schiste. Bouteflika avait indiqué, lors d'un récent conseil restreint, que les forages tests initiés à In Salah, «seront achevés, à très brève échéance», et que l'exploitation, proprement dite, de cette énergie nouvelle « n'est pas encore à l'ordre du jour». Le chef de l'Etat avait précisé, aussi, que si l'exploration de ces nouvelles ressources nationales en hydrocarbures s'avère une nécessité pour la sécurité énergétique du pays, à moyen et long termes, le gouvernement devra, cependant, «veiller avec fermeté» au respect de la législation par les opérateurs concernés, pour « la protection de la santé de la population et la préservation de l'environnement».