Un duo italien au violoncelle et à la contrebasse et un quintette de saxophonistes espagnols, ont animé jeudi à Alger un concert dans une ambiance relevée, marquée une fusion prolifique des genres. Le sous sol du Musée public national d'art moderne et contemporain (MaMa) dédiée au cycle de concerts intitulé "Figures sonores IV" programmés dans le cadre du 6e Festival international d'art contemporain d'Alger "Fiac- 2014", a accueilli un public homogène et attentionné. Entouré d'œuvres d'art et plongé dans une ambiance feutrée, le sous sol du MaMa a répercuté, plus d'une heure durant, les pièces des deux prestations qui ont allié l'esprit de la musique de chambre aux sonorités méditerranéennes. Walid Bouguerra, jeune guitariste algérien a ouvert le concert avec quelques pièces apaisantes de douceur, avant de céder la place au "Duo italien violoncelle et contrebasse". Federico Bragetti, interprétant "Les mots sont allés", récital pour violoncelle de Luciano Berio (1979), et GiulioTanasini jouant "Motivy pour contrebasse" (1968) d'Emil Tabakov, les deux solos ont orné le silence religieux de la salle. Le duo s'est ensuite recomposé pour interpréter avec maîtrise et agilité, des œuvres de Gioachino Rossini (1792-1868), dont "Duo pour violoncelle et contrebasse en Ré Majeur", rendue dans ses trois mouvements. Reprenant de grands maitres du saxophone, Quintette de saxophones, formation sévillane composée du Quartet SQ4 et le professeur Alfonso Padilla Lopez, a présenté des pièces alliant le folklore grec au jazz, la musique funk et à la valse. Suite Hellénique dans ses quatre variations et Memorias, deux pièces de Pedro Iturralde, Quatuor Allegro non troppo d'Alfred Desenclos, Ku-ku de Barry Cockcroft, Branora de Phillip Geiss et Tango Virtuoso de Thierry Escaich. Francisco Rusillo Marquez, Juan Manuel Gonzalez Diaz, Manuel Jésus Vasquez Medina et José Manuel Brazo Garcia, bien dirigés par Alfonso Padilla Lopez ont brillé de virtuosité avec un jeu précis et juste. Répartis en cinq pupitres : soprano, alto, ténor et Baryton, les cuivres ont rendu un programme soutenu par une distribution polyphonique de qualité avec une technique de jeu et une dextérité des plus appréciées. L'assistance, applaudissant longtemps les musiciens des deux formations, a savouré chaque moment du spectacle dans l'allégresse et la volupté. Organisé conjointement par le MaMa, l'Ambassade d'Espagne en Algérie, l'Institut Servantes d'Alger et l'ECUME (Echanges culturels en Méditerranée), le Duo italien et le Quintette espagnol ont été programmés pour une représentation unique.