L'accord de paix et de réconciliation paraphé dimanche à Alger est le fruit d'une négociation "longue et intense" menée dans le cadre du Processus d'Alger entre les parties maliennes pour parvenir à solution globale et définitive au conflit dans la région du nord du Mali, a indiqué un document portant Déclaration solennelle de la médiation dans le processus d'Alger pour le règlement de la crise malienne. Lue avant le paraphe de l'accord de paix et de réconciliation par les parties au dialogue intermalien inclusif, la Déclaration de la médiation internationale, conduite par l'Algérie souligne que le dialogue mené à travers cinq rounds de discussion a été "transparent, ouvert et inclusif", ajoutant que les pourparlers ont été conduits avec "détermination, lucidité, patience, dévouement et entière disponibilité par une équipe largement représentative de la communauté internationale". "Comme souhaité par les Maliens eux-mêmes tout comme par les instances internationales et régionales, le dialogue inter-malien a été transparent, ouvert et inclusif, y compris par l'implication de la société civile. La médiation a, tout au long du processus, donné toute la altitude aux parties afin d'exprimer leurs positions", a précisé la Déclaration. L'accord de paix finalisé et paraphé par les parties au dialogue concrétise le ferme engagement pour mettre fin à la crise au Mali par le dialogue et de sceller la réconciliation nationale dans le plein respect de l'intégrité territoriale, de l'unité nationale, et du caractère laïc et de la forme républicaine du Mali", a souligné la médiation. Le document a été paraphé par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du mali engagés dans la plateforme d'Alger et par l'équipe de la médiation conduite par l'Algérie. La cérémonie de signature s'est déroulée en présence de représentants des gouvernements américain et français. Outre les représentants du gouvernement du Mali, six mouvements politico-militaires du nord ont pris part aux pourparlers de paix au Mali, à savoir, le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident). L'équipe de médiation dont l'Algérie est le chef de file comprenait la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest(CEDEAO), l'Union africaine (UA), les Nations unies, l'Union européenne (UE) et l'Organisation de la Coopération islamique (OCI), le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.