L'accord de paix et de réconciliation au Mali paraphé dimanche à Alger est le couronnement du "courage politique" des parties maliennes engagées dans le processus d'Alger, a affirmé le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. "L'accord de paix que nous venons de parapher est le couronnement de plusieurs mois de travail minutieux, d'engagement et de courage politique des parties maliennes aux pourparlers d'Alger", a déclaré M. Diop. Le document paraphé par les parties maliennes "valide les conditions de la réalisation de nos ambitions pour le Mali (...) et constitue un socle de paix, de sécurité de stabilité et de démocratie", a-t-il soutenu. Il a salué un accord qui "préserve la souveraineté nationale du Mali, son intégrité territoriale, le caractère unitaire, républicain et laïc afin que le pays demeure un et indivisible". Selon le chef de la diplomatie malienne, il s'agit d'un accord, certes "pas parfait", mais, a-t-il estimé, il a "le mérite de la clarté et de l'équilibre", ne faisant "ni vainqueur ni vaincu". Il a réitéré l'engagement du gouvernement du Mali à aller dans le chemin de la paix, précisant que "le gouvernement malien a fait le choix de la paix et du compromis politique pour une solution durable" pour le pays, a-t-il souligné. Le gouvernement est "déterminé à honorer tous ses engagements et de bonne foi", a ajouté le ministre malien qui a invité "les autres parties à faire de même", appelant également la communauté internationale à "intensifier ses efforts pour atteindre tous les objectifs de l'accord". L'accord de paix et de réconciliation a été paraphé par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du mali engagés dans la plateforme d'Alger et par l'équipe de la médiation conduite par l'Algérie. La cérémonie de signature s'est déroulée en présence de représentants des gouvernements américain et français. Outre les représentants du gouvernement du Mali, six mouvements politico-militaires du nord ont pris part aux pourparlers de paix au Mali, à savoir, le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident). L'équipe de médiation dont l'Algérie est le chef de file comprenait la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest(CEDEAO), l'Union africaine (UA), les Nations unies, l'Union européenne (UE) et l'Organisation de la Coopération islamique (OCI), le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.