L'accord de paix et de réconciliation au Mali paraphé dimanche à Alger est une "victoire" pour la nation malienne, ont souligné les pays voisins et membres de la médiation qui ont appelé la communauté internationale à soutenir les Maliens dans la mise en œuvre de cet accord. "Cet accord sera porteur d'espoir prometteur, et c'est une victoire pour la nation malienne toute entière", a déclaré l'Ambassadeur de Mauritanie, Ould Mogeya Abdallah. Le document paraphé par les parties maliennes "invite au retour de la paix et la stabilité au Mali et dans l'ensemble de la région", a ajouté M. Ould Mogeya. Il a réitéré l'engagement de la Mauritanie a apporter son soutien à la mise en œuvre de cet accord, appelant la communauté internationale et les pays voisins à accorder leur appui. Pour le représentant du Burkina Faso, Domminique Djandjan, cet accord est "une œuvre commune conçue de manière inclusive" avec l'objectif de "parvenir à un compromis qui ouvre une nouvelle ère de gouvernance avec l'implication de la population". Réaffirmant l'engagement de son pays à accompagner les Maliens dans le chemin vers la paix, M. Djandjan a invité les parties maliennes et la communauté internationale à faire en sorte que l'accord soit traduit sur le terrain. De son côté, le représentant du Niger, Mohamadou Adbdoullah a soutenu que l'accord paraphé à Alger est "le fruit d'un effort collectif sous le leadership de l'Algérie (chef de la médiation)." "Il constitue une étape importante sur le chemin de la paix et de la réconciliation" au Mali et "ouvre une nouvelle ère d'espérance pour le peuple malien", a-t-il dit, en mettant en exergue la nécessité de la mise en œuvre effective de cet accord. Le représentant du Tchad qui a exprimé sa satisfaction suite à la signature de l'accord, a encouragé "toutes les parties à poursuive et ne ménager aucun effort pour aboutir à une solution globale est définitive du problème malien". Il a demandé à ceux qui n'ont pas encore paraphé l'accord de le faire le plus tôt possible "dans l'intérêt du peuple malien". Le représentant du Nigeria, qui ne fait pas partie de la médiation, a quant à lui souhaité que les Maliens travailleraient la main dans la main pour parvenir à la prospérité. L'accord de paix et de réconciliation a été paraphé par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du mali engagés dans la plateforme d'Alger et par l'équipe de la médiation conduite par l'Algérie. Outre les représentants du gouvernement du Mali, six mouvements politico-militaires du nord ont pris part aux pourparlers de paix au Mali, à savoir, le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident). L'équipe de médiation dont l'Algérie est le chef de file comprenait la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest(CEDEAO), l'Union africaine (UA), les Nations unies, l'Union européenne (UE) et l'Organisation de la Coopération islamique (OCI), le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.