La révision constitutionnelle sera dévoilée dans les prochains jours, a annoncé hier à Médéa Abdelkader Bensalah, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND). Bensalah a évoqué la possibilité d'un examen devant le Parlement de la mouture finale du projet de révision de la Constitution, dans la perspective d'un approfondissement et d'un enrichissement des nouveaux amendements introduits dans la loi fondamentale du pays. «Selon les indices en notre possession, le projet portant révision de la Constitution promis par le président de la République sera connu dans les tout prochains jours», a-t-il affirmé devant les cadres et les militants du parti de la région centre-ouest du pays, réunis à la salle omnisports Imam Ilyes. Il a, à ce propos, exprimé son souhait de voir la mouture finale de ce projet programmée pour un débat au sein du Parlement «afin de mettre un terme aux supputations et aux pressions émanant de certains milieux politiques qui veulent imposer leurs idées» a-t-il souligné. «La mouture de la Constitution sera celle de la classe politique et de la société civile, sollicitées lors des différentes consultations initiées par le président de la République, à l'exception, précise-t-il, des parties qui se sont auto-exclues du processus», à savoir l'opposition. Il a notamment précisé que la nouvelle Constitution illustrera la volonté des autorités à associer l'ensemble de la classe politique dans son élaboration. «Si cette option venait à être retenue, cela conforterait la volonté des hautes autorités du pays à associer l'ensemble des partenaires politiques dans l'élaboration de cette Constitution», a-t-il indiqué. La nouvelle Constitution doit être «l'aboutissement d'un travail consensuel, populaire et doit répondre aux aspirations et aux attentes de l'ensemble des composantes de la société», a-t-il estimé. Le SG du RND a en outre indiqué qu'il était «prématuré» de se prononcer sur le contenu de la nouvelle Constitution car, a-t-il expliqué, «tout ce qui a été rapporté dans les médias à propos de ce projet n'est qu'une simple tentative de discréditer le travail accompli dans ce sens par l'instance en charge de la rédaction de la nouvelle mouture». Il a assuré qu'«aucune formation politique n'a été destinataire d'une quelconque copie relative à ce projet». Ce qui contredit le président de l'APN, Larbi Ould Khelifa, qui avait annoncé dans l'une de ses interventions avoir reçu une copie du projet. Il avait même étalé les nouveautés de la prochaine Constitution, affirmant, entre autres, que le futur chef du gouvernement sera issu de la majorité.