Il faut dire la vérité aux enfants, assurent les spécialistes. Pourtant, dans la vie quotidienne, on est souvent amené à transformer un peu la réalité pour la rendre plus acceptable. A tort ou à raison ? Réponse… au cas par cas. Pour se sortir d'une situation embarrassante «Non, je n'ai pas oublié tes autocollants, mon chéri, mais à la librairie, ils n'en avaient plus.» (Vous aviez totalement zappé !) L'avis des spécialistes C'est un mensonge inutile. Mieux vaut assumer votre oubli ! Un parent, c'est une personne humaine et faillible. Dites simplement : «Je suis désolée, j'ai complètement oublié. Voilà ce que je te propose : je passerai à la librairie demain matin/on ira tous les deux demain…» De cette façon, lui aussi se sent autorisé à ne pas être parfait. «On mange des pommes de terre tous les jours en ce moment parce que c'est très bon, et qu'à la maison tout le monde adore ça.» (Vous n'avez plus les moyens d'acheter des légumes frais.) L'avis des spécialistes Pourquoi cacher vos difficultés ? Expliquez simplement : «On mange des pommes de terre parce que c'est bon. Mais aussi parce que, en ce moment, je n'ai pas beaucoup de sous.» Si vous n'en faites pas un drame, lui non plus. Il n'y a pas de honte à avoir des soucis d'argent et à devoir limiter ses dépenses. «Papa est en voyage d'affaires, il ne va pas pouvoir venir ce soir.» (Son père le délaisse depuis qu'avec elle les choses ne marchent plus.) L'avis des spécialistes Mieux vaut vous contenter de dire ce qui est vrai : «Papa ne viendra pas.» Ce n'est pas la peine de lui raconter qu'il est en pleine jungle amazonienne ! Si c'est la dixième fois que votre prétexte revient, alors que vous voyez que votre enfant en souffre, il est peut-être temps de le préparer tout doucement à la réalité («Ton père est très occupé»), tout en le rassurant («Ça ne l'empêche pas de t'aimer, il t'aimera toujours»). Vous n'avez pas à entrer dans le pourquoi des choses, cela ne regarde pas votre enfant. En revanche, vous pouvez parler de ce qu'il ressent : «Je vois bien que ça te fait de la peine, moi aussi j'ai de la peine pour toi. Je vais essayer de parler à ton papa.» «Je ne fume pas plus d'une ou deux cigarettes par jour, ça ne peut pas être mauvais pour ma santé.» (Vous aimeriez bien arrêter. Mais, pour le moment, vous en êtes toujours à un paquet par jour…) L'avis des spécialistes Votre enfant n'est pas stupide, il voit bien que vous allumez beaucoup plus de cigarettes que vous ne le dites ! Mieux vaut être honnête : « Tu as raison, je fume beaucoup. J'essaie d'arrêter mais c'est difficile.»