Un consensus national «s'impose aujourd'hui plus que jamais» au regard de la «situation interne du pays et de celle prévalant à l'échelle régionale», a estimé hier depuis Aïn Defla le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Nebbou. Au cours d'un meeting abrité par la maison de la culture Emir-Abdelkader, le premier secrétaire national du FFS a réitéré son appel à un consensus national «à même de faire sortir le pays du marasme dans lequel il se débat». M. Nebbou a, dans ce cadre, relevé que les premiers contacts avec des partis politiques, des personnalités nationales et de simples citoyens «ont été révélateurs d'un grand désir d'arriver à un consens national le plus vite possible». De son côté, le membre de l'instance présidentielle du parti, Ali Laskri, a mis en exergue le fait que l'appel à la nécessité d'un consensus national ait été lancé pour la première fois en 2013 à l'occasion du congrès annuel du parti, soulignant que «depuis lors, le FFS ne cesse de militer et de se battre pour que cet objectif soit matérialisé». Pour M. Laskri, le pays est «dans le collimateur des grands décideurs mondiaux», faisant remarquer que des cinq pays formant le front du refus des accords de Camp David de 1979 (Algérie, Egypte, Irak, Libye, Syrie et Yémen), «seule l'Algérie n'a pas été ébranlée par des troubles». Par ailleurs, le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS) a mis en garde contre l'éventualité de prise, par le gouvernement, de mesures d'austérité, qualifiant cette éventualité de «décision antisociale et à même d'exacerber la colère des citoyens». «D'aucuns évoquent la nécessité de la mise en place de plans d'austérité, mais feignent d'oublier que ces plans ne pénalisent souvent que le simple citoyen», a-t-il soutenu. Selon lui, la chute des cours du pétrole n'a fait que «mettre à nu l'échec de la politique économique menée jusque-là», déplorant la «versatilité dont fait preuve le pouvoir, croyant que l'Algérie ne sera pas affectée par les répercussions de la chute du prix du pétrole, avant de se rétracter».