Fermée depuis plus de deux années, la décharge du 13e km, proche de la commune d'Aïn Smara, pose toujours problème à la commune du chef-lieu de wilaya en matière de dépôt des déchets ménagers. La ville des Ponts suspendus produit environ 150 tonnes de déchets quotidiennement. Les services de l'assainissement n'arrivent plus à décider vers où acheminer ces déchets, qui, normalement, doivent être amenés en premier lieu vers un centre de transfert avant d'être acheminés vers le Centre d'enfouissement technique (CET) à El Haria. Cependant, les camions de la direction de l'assainissement de la wilaya continuent à parcourir chaque jour 500 km juste pour déposer leurs charges en déchets à El Haria. Une mission difficile et coûteuse et surtout dangereuse pour les chauffeurs en particulier ces jours-ci selon nos informations en raison de la menace qui plane toujours sur cette localité et ses habitants qui refusent une autre ouverture du CET, sauf, condition sine qua non, une réouverture sous les normes en vigueur, notamment l'utilisation du produit lixiviat, nécessaire pour la dépollution de l'environnement. Les chauffeurs de la commune, pour ne pas se faire piéger dans une contestation musclée, font dans la discrétion le plus possible. Ceci avec le contournement des lieux à travers la commune de Aïn Abid, ce qui fait plus de kilomètres à traverser mais avec l'assurance de ne pas se faire débusquer. Pour rappel, la localité d'El Haria a connu l'année écoulée des actes de vandalisme occasionnant des pertes énormes, notamment le saccage du centre d'enfouissement technique qui a coûté 7 milliards de centimes entre matériel et bâtiment. Ce montant a été doublé en raison de l'opération de réhabilitation par la suite. Ce parcours régulier des camions de la commune cause un véritable préjudice avec la répercussion sur le terrain en matière de collecte et de coût élevé journellement en gasoil et pneumatiques. Les camions qui partent vers le CET doivent bien être utilisés dans la ville pour accomplir plus de rotations. Les chauffeurs et les ouvriers doivent faire des efforts tant pour la collecte que pour le déplacement. Jusqu'à ce jour, cette situation perdure, constituant un point noir pour l'APC qui n'a pas pu sortir d'une gestion de l'assainissement jugée comme un échec dans ce mandat. Sinon comment se fait-il que la direction de l'assainissement de la commune qui a connu 7 directeurs n'a pas pu obtenir l'autorisation de réouverture du 13e km ? Un point noir qui entache aussi la direction de l'environnement de la wilaya qui est également associée à cette affaire, pour qui les institutions n'ont apporté aucune réponse quant à une éventuelle réouverture de ce centre de transfert. Pourquoi tout ce retard ?