Le groupe parlementaire du FFS a voté, hier, contre le projet de loi complétant et amendant l'ordonnance n° 03-04 concernant les règles générales appliquées sur les opérations d'import-export. Enumérant plusieurs considérations ayant motivé son opposition au texte, le FFS a, dans un communiqué rendu public hier, estimé que «le système de restrictions quantitatives des importations par le biais des licences est source de corruption et foyer de clientélisme». Considérant que le projet de loi ne prévoit pas la publication annuelle de la liste des bénéficiaires et des montants des licences accordées, le FFS affirme que «l'encadrement administratif des importations par le biais des licences est une pratique inefficace», estimant par ailleurs que «le projet de loi n'a de sens que s'il vient en application d'une politique commerciale nationale qu'il faudrait présenter au préalable en même temps que la stratégie économique globale dans laquelle elle s'inscrit». Citant l'instruction aux banques «de suspendre toute domiciliation des importations de produits de seconde nécessité», ou encore la révision de la nomenclature «des médicaments importés», le FFS croit savoir que «des mesures ne nécessitant pas le recours à la loi auraient un impact immédiat sur les importations, plus que le recours au système des licences». Pour le FFS dont la conviction est que le texte de loi «desservira les intérêts du peuple», l'évaluation et la révision des accords avec l'UE et les pays arabes «sont une urgente nécessité pour faire cesser les pertes générées par les échanges à sens unique avec ces pays».