Le procès de Khalifa Bank n'emballe plus personne. Le «peuple» veut voir Moumen Khalifa ! Beaucoup de gens ne sont pas convaincus que le «golden boy» est le premier responsable du scandale économique qui a ébranlé l'Algérie, mais tout le monde a la certitude que si jamais on le ramène, il va déballer des choses tellement graves, il va toucher tellement d'intérêts jusqu'ici intouchables et révéler des ramifications à des niveaux tellement insoupçonnables, qu'en son absence, il est difficile de donner le moindre intérêt au procès. Encore plus difficile, voire impossible de le crédibiliser. Il est tout de même hallucinant que le premier accusé dans «ces» affaires, l'escroc qui a brassé du vent avec l'argent de l'Etat et des petits épargnants, l'argent des œuvres sociales des travailleurs et l'argent de la Cnas peut se retrouver dans cette posture presque honorable de celui par qui la vérité se fera ? On ne change pas le peuple. Mais le peuple peut changer d'avis, si quelqu'un pouvait l'y aider. Personne ne l'a fait, depuis le temps qu'il voit payer des lampistes quand le mal devient insupportable et surtout impossible à cacher. Quelques lampistes de l'affaire Khalifa ont payé. On passe aux choses sérieuses ? Pas sûr, seuls d'autres lampistes vont suivre, dit le peuple. Et il continuera à le dire. Ce n'est déjà pas sûr qu'on s'attaque à d'autres niveaux de responsabilité quand Moumen sera là. Et il est toujours à Londres. On imagine alors ce qui est attendu de ce nouveau procès : rien. Le peuple veut Moumen. Oh ! il sait qu'il peut le décevoir parce que Moumen mettra ses intérêts au-dessus de la vérité et qu'il choisira son «système» de défense selon ce que ça peut lui rapporter comme réduction de peine. Il s'est déjà tu à un moment crucial. Quand il a commencé «soi-disant» à déballer à partir de sa prison dorée du pays de la perfide Albion, il paraît qu'on lui a dit jusqu'où il pouvait aller. Surtout jusqu'où il ne pouvait pas aller. Moumen n'est pas là, il paraît qu'on ne veut pas le ramener. Si c'était le cas, peut-être qu'on s'y prendrait autrement. Convaincre la justice britannique par la solidité du dossier au lieu de tenter de vaines pirouettes diplomatiques. Ça ne se passe pas comme ça en démocratie, même au pays de Jacques l'Eventreur. Le peuple demande Moumen parce que Moumen connaît la vérité, toute la vérité. Bien sûr, il ne doit pas être le seul à la connaître, mais il est le seul accusé en dehors des lampistes. Les autres, ils sont «témoins» ou pas du tout évoqués. Il est le seul à pouvoir se servir de la vérité. Ou il l'utilisera pour atténuer son malheur ou il en tirera un baroud d'honneur. Le peuple est sceptique sur l'honneur. Il reste la justice. Ah ! la justice. Il paraît que depuis Sonatrach et Chakib Khelil, les magistrats ont «décidé» de devenir indépendants. Est-ce qu'il y a un magistrat qui va nous dire qu'il n'a pas été indépendant dans «les» affaires Khalifa ? Allez, chiche ! Le peuple veut Khalifa, Chakib Khelil était à Oran pour vendre les dernières babioles qui lui rappellent encore l'Algérie. Le procès de Blida n'emballe personne et les haut-parleurs installés sur le toit du tribunal n'y pouvaient rien. Celui de Sonatrach sans Chakib Khelil sera ridicule. Il faut changer le peuple. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.