Le Syndicat autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz (Snateg) a appelé hier les travailleurs et leurs représentants à travers les 48 filiales du Groupe Sonelgaz à se mobiliser pour une grève le 18 mai prochain. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, le Snateg dénonce une «manipulation des salaires», un semblant de salaire de manière improvisée et humiliante pour les travailleurs de Sonelgaz. A cet effet, un appel est lancé à tous les travailleurs de Sonelgaz afin d'être présent le jour de «colère» pour dénoncer ces humiliations «répétées» et réclamer leurs droits. «Tous les travailleurs de Sonelgaz sont appelés à sortir le 18 mai devant les sièges de la société pour réclamer leurs droits de savoir comment le salaire du mois de mai a été effectué, demander des augmentations de salaires et des réponses aux différentes demandes légitimes des travailleurs, selon le communiqué. «Après avoir informé la direction générale de Sonelgaz des revendications des travailleurs du secteur, dont une augmentation des salaires de l'ordre de 60%, la révision des primes et autres revendications qui concernent les travailleurs de la société, cette dernière a réagi de manière très étrange avant d'entamer des séances de réconciliation avec le syndicat au niveau de l'inspection du travail». Parmi les principales revendications des travailleurs figure la révision des salaires qu'ils considèrent «insuffisants» pour répondre à leurs besoins, notamment avec la hausse récurrente des prix des produits alimentaires. Pour le Snateg, «le comportement tenu jusqu'à présent par la direction de l'entreprise nous oblige à durcir le mouvement et le ton et à recourir à la grève pour préserver notre dignité». Le Snateg demande de «mettre fin à toutes les pratiques abusives, pressions et intimidations qui entravent les libertés syndicales», mais aussi de traiter avec équité les syndicats agréés et ne pas recourir à la politique du deux poids, deux mesures. Allusion au syndicat UGTA de l'entreprise, avec lequel la direction traite directement. Ce qui équivaut, selon le Snateg, à de la «complicité» dans la mauvaise gestion qui a atteint tous les niveaux de la société. Tout en appelant la direction de Sonelgaz «à favoriser la voix du dialogue social en place et lieu des confrontations qui ne porteraient que préjudice aussi bien à l'entreprise qu'à ses unités», le Snateg se dit déterminé à arracher les droits des travailleurs, notamment les licenciés, pour lesquels une action juridique au niveau international serait déjà en cours.