Une opération de l'ANP, menée depuis hier dans le maquis d'Amjoudh, limitrophe de Maâtkas, au sud de Tizi Ouzou, a permis l'élimination de 3 terroristes dont les corps sont en cours d'identification au niveau de la morgue du CHU de Tizi Ouzou. 3 militaires ont été tués au cours de cette opération et 9 autres ont été blessés. Selon des sources sécuritaires, le groupe armé qui a été sous le feu des forces de sécurité fait partie du GSPC, groupe itinérant, qui essaie de faire redémarrer l'activité terroriste dans les maquis de Sidi Ali Bounab afin de récupérer le maximum d'armes. L'accrochage, qui a commencé depuis avant-hier vers 18h, a été déclenché suite à la filature d'un important groupe qui avait été à l'origine d'un attentat à la bombe dans le village de Bouacem, au lieudit Kalitous, où trois adolescents ont été grièvement blessés par une bombe préparée à exploser au passage d'un convoi militaire venant de la localité de Imaghninen, en plein cœur des maquis de Sidi Ali Bounab. Les terroristes, auteurs de la tentative d'attentat, ont été pistés depuis cette petite localité, située dans la commune de Naciria, vers le maquis boisé de Amdjoudh, repère des terroristes mais qui n'est pas utilisé comme base arrière, vu la pression des forces de l'ANP. Selon des informations liées à l'activité sécuritaire, les groupes terroristes utilisent le maquis de Sidi Ali Bounab comme théâtre d'opérations, de plus en plus rares, en évitant de trop exposer le quartier général de l'organisation terroriste situé à Yakouren, dans les profondeurs de la forêt entre le littoral et la célèbre zone boisée. C'est l'explication donnée par les intervenants sur le dossier sécuritaire qui indiquent que les quelques groupes terroristes encore en activité s'adonnent à une compétition acharnée afin de mettre en avant leurs «territoires», limités pour les structures des terroristes à Sidi Ali Bounab, la forêt de Yakouren. Le gros de l'activité, dont la ramassage de l'argent, la formation idéologique et les structures de soutien, sont toujours basés dans la wilaya de Boumerdès, comme l'a montré un dernier rapport des services de sécurité qui indique que la bande à Droukdel a élu domicile dans une région en Kabylie, où elle jouit de toutes les facilités. Y compris de la part de médias bienveillants qui transforment leurs sinistres actions en victoires !