Les premières journées maghrébines du théâtre d'expression amazighe se sont ouvertes jeudi, à la maison de la culture de Tizi Ouzou où elles se poursuivront jusqu'au 12 mai. Une douzaine de troupes issues du pays hôte (l'Algérie), Maroc, Tunisie et de la Libye auront à se relayer, six jours durant, sur la scène, pour montrer au public les multiples facettes de leurs cultures respectives, à travers la présentation de pièces jouées en tamazight par des comédiens professionnels. Au programme de cette manifestation organisée conjointement par la direction de la culture et le théâtre régional de Tizi Ouzou, figurent une palette de pièces suggestives pour les amateurs du 4e art, telles que Thislith N Uzru, La mariée du rocher, qui sera interprétée par la troupe d'El Hoceima du Maroc, et Uzu N Tayri du théâtre régional de Béjaïa. Pour les férus du 4e art, il est proposé une série de conférences traitant, pour l'essentiel, des expériences du théâtre amazigh dans les pays de l'Afrique du Nord, dont celles intitulées «Cérémonies populaires avant le théâtre en Kabylie», «présence de la culture amazighe dans le théâtre maghrébin» et «rapport entre le théâtre amazigh et le théâtre maghrébin». Cette manifestation, qui s'est ouverte en présence d'une foule nombreuse composée majoritairement d'artistes de différents horizons et de représentants du mouvement associatif, «participe à la dynamique enclenchée par le ministère de la Culture pour faire de la wilaya de Tizi Ouzou un pôle de développement de la culture amazighe, articulée sur l'institutionnalisation du festival national du cinéma amazigh, le festival arabo africain de danse folklorique, le festival maghrébin du théâtre amazigh et autres rendez-vous culturels domiciliés dans la région», a indiqué le directeur de la culture dans son allocution d'ouverture. Pour la première journée de ce festival, il a été présentée une pièce intitulée Ulac El Harga Ulac (pas d'émigration clandestine), une fiction traitant du problème du chômage et d'autres fléaux sociaux auxquels sont confrontés les jeunes d'un village de Kabylie, appelé «virage».