Depuis la mort de centaines de poissons, du genre mulet et barbeau dans les oueds de Damous et de Sebt et du mérou en mer durant les années 2013 et 2014, à cause de la teneur en nitrate des cours d'eau cités, la sonnette d'alarme est tirée, a indiqué une source du Centre national de développement de la pêche et de l'aquaculture de Boun Ismaïl. En effet, les engrais et autres pesticides utilisés par des centaines de fellahs dans les serres agricoles implantées le long des berges desdits oueds, sont la cause principale de ce drame écologique, a indiqué la même source. Des exploitants agricoles et petits fellahs sans scrupules procèdent à l'épandage de doses excessives d'engrais azotés à chaque culture maraîchère qui peut être ainsi récoltée chaque 3 mois pour espérer un rendement très élevé. «Or, cette utilisation excessive de produits chimiques a affecté sérieusement les nappes phréatiques», alerte un agronome. Une commission ad hoc comprenant les services de la DRH de la wilaya, de la santé, des mines, de l'environnement, des daïras et des APC, mise en place récemment, a procédé à l'analyse de 71 sources d'eau, 13 forages et 16 puits à travers le territoire de la wilaya. Ce qui a conduit à la fermeture de deux puits localisés dans la région de Aïn Tagouraït et de Bouyarsen par les autorités locales à cause de la forte présence de nitrate», selon une source de la wilaya. Enfin, il faut savoir qu'un taux élevé de nitrate dans l'eau présente un grand risque pour la santé humaine, puisque ce produit chimique est à l'origine du cancer du côlon et de perturbateurs endocriniens, précise un environnementaliste.