Les recherches sur le gaz de schiste en Algérie sont finalement «très avancées». Les données communiquées hier par une source de Sonatrach à l'APS révèle l'existence de «4940 trillions de pieds cubes (TCF) de réserves de gaz de schiste, dont 740 TCF sont récupérables sur la base d'un taux de récupération (TR) de 15%, selon des évaluations réalisées par Sonatrach avec des compagnies pétrolières internationales sur cinq bassins sahariens». Les réserves récupérables ont été calculées pour les prospects d'Ahnet, Timimoun, Mouydir, Illizi et de Berkine». Avec un TR de 15%, «l'Algérie occupe la 4e position mondiale en termes de ressources techniquement récupérables, juste après les Etats-Unis (dont le TR varie entre 20 et 50% selon les gisements), la Chine et l'Argentine», ajoute-t-on, citant le rapport 2013 de l'Agence internationale de l'énergie sur le gaz de schiste. Pour ce qui est des réserves à l'état liquide (pétrole, condensât...) dans les cinq bassins cités, «elles s'élèvent à 248 milliards de barils». La même source fait savoir que «ces estimations de réserves d'hydrocarbures non conventionnels ont été obtenues grâce à un plan d'action pour l'évaluation du gaz de schiste, entamé en 2009 et devant s'étaler jusqu'à 2018-2020». Ces études d'évaluation du potentiel de gaz de schiste ainsi que la conception et l'exécution des opérations de fracturation et de stimulation des réservoirs de ce gaz non conventionnel ont été réalisées avec le concours des compagnies de service américaines. Par ailleurs, Sonatrach a retenu «la réalisation» de trois forages horizontaux dans le bassin d'Ahnet avec le concours de trois sociétés de services, sachant qu'elle a déjà fait appel aux services d'une première société pour le premier puits réalisé, et devrait aussi se faire assister par une autre société pour le deuxième puits. Le projet pilote d'Ahnet devrait s'achever à la fin 2015, affirme-t-on auprès du groupe, lequel a également inscrit, dans cette phase de ce plan d'action, la réalisation, à partir de 2016 et jusqu'à 2020, de deux puits pilotes en partenariat sur les bassins de Berkine et Nord Timimoun. L'APS a pu obtenir les éléments techniques sur les qualités du gaz de schiste algérien. «Les résultats des études d'évaluation menées dans le cadre de ce plan d'action ont révélé que les argiles du Frasnien et du Silurien des bassins sahariens algériens sont classés comme des roches mères de première classe, et ayant un contenu très élevé en carbone organique total (COT)», selon la même source. La phase exploitation des hydrocarbures non conventionnels «nécessite des technologies de pointe et de grandes capacités opérationnelles et financières dont dispose un nombre réduit de compagnies», indique encore la même source. En effet, les coûts estimés pour l'exploration et le développement du gaz de schiste, en dehors des Etats-Unis, restent plus élevés en raison du manque d'équipements et des chaînes d'approvisionnement, relève-on de même source.