Nombre de régions de la wilaya sont sous la neige accompagnée d'un froid glacial et d'une pluie intermittente, mais à Constantine, il suffit de quelques gouttes de pluie pour que la circulation soit quasiment impossible. Le réseau routier est dans un état épouvantable et les automobilistes ne savent plus à quel saint se vouer. Plusieurs routes sont pratiquement coupées. Il s'agit notamment de la RN3 reliant Constantine à Skikda au lieudit El Kentour, la RN27 (Constantine-Jijel), la RN79 au niveau de la localité de Guettar El Aïch et la RN3. La circulation au niveau de ces points noirs est très difficile et demande plus de précautions selon les éléments de la Gendarmerie nationale qui ne cessent de lancer à travers les ondes de la chaîne de radio locale des appels à la prudence aux conducteurs. Hormis ces routes, tous les chemins de wilaya étaient ouverts à la circulation avec un mouvement signalé difficile sur le CW133, entre El Meridj et Benbadis et le CW51 entre Djebel El Ouahch et Kef Lekhal. Le col d'El Kentour au niveau de Zighoud-Youcef reste très difficile. Par ailleurs, la wilaya se mobilise à travers ses directions pour faire face à d'éventuels problèmes. Selon les responsables de la direction des travaux publics et de la Gendarmerie nationale, toutes les dispositions nécessaires ont été prévues pour parer aux éventuels désagréments pouvant accompagner ce type de perturbations climatiques, notamment en matière de déneigement des axes routiers. Quant aux autres routes, comme la RN20 jusqu'à Aïn Abid, elle est parsemée de crevasses. Des pans entiers de bitume sont détachés. Les automobilistes sont obligés de slalomer, avec tous les risques encourus. Et cela dure depuis des années. «Dans le cas de cette RN, la plupart des accidents sont dus aux trous et autres nids-de-poule qui s'y trouvent, et non à l'excès de vitesse ou au dépassement dangereux, comme il est souvent relevé», atteste un usager régulier de cette route nationale. Au centre-ville, la situation n'est guère meilleure, surtout que les chantiers ouverts à la faveur de la manifestation du mois d'avril s'éternisent. Les habitants de la ville du Vieux Rocher dénoncent l'état catastrophique des routes. «Ces derniers temps, les boulevards et les passages sont devenus impraticables par manque de contrôle et de suivi de la part des entreprises de réalisation», relèvent des citoyens du centre-ville. Plusieurs cités étaient concernées par des travaux de revêtement et de renforcement dans l'objectif d'améliorer le réseau routier avant l'hiver, et d'assurer une fluidité à la circulation automobile, mais ces travaux engagés ne sont pas encore terminés. Et avec l'arrivée des pluies et de la neige, la situation est jugée catastrophique par les élus même de l'APC.