Rencontré lors de la 4e édition de la manifestation pour l'investissement dans les activités des ports de pêche et de commerce halieutique, Faïçal Khelil, président du directoire de la SGP des ports (Sogeport), a estimé que cet événement demeure important pour vulgariser le secteur de la pêche, un «domaine qui est mal exploité dans le pays». Quelle est l'importance de cette manifestation ? Cette manifestation est une offre d'investissement nationale qui a pour but de vulgariser et de faire exploiter les ports de pêche se trouvant à l'échelle nationale, où nous allons présenter un programme qui a été approuvé par les ministères des Transports, des Travaux publics et de la Pêche. Ce programme porte sur des opportunités d'investissement dans les activités de réalisation et de réparation navale, des bateaux de pêche, des ateliers de construction navale, qui sont proposés aux investisseurs privés et étrangers. Et cela selon les règles d'investissement arrêtées par les pouvoirs publics. Jusqu'à la troisième édition, les entreprises activant dans ce domaine ont conclu 82 projets dont 12 d'entre eux sont entrés en phase d'exploitation. Le niveau d'investissement de ces projets est estimé à 2,7 milliards dinars avec une création de 1230 emplois directs. Où en sont les avis d'appel d'offres lancés pour la réalisation de grandes bases logistiques de transbordement ? Nous avons lancé un appel d'offres pour le cas du port de Skikda visant la création d'une société de logistique portuaire. Pour le moment, nous sommes en train de négocier à propos d'Alger, de Ghazaouet et de Béjaïa. Nous comptons lancer des avis d'appels d'offres dans le deuxième semestre de l'année en cours. Pour ce qui est de la construction navale, où en sont vos projets ? Dans le cadre des projets relatifs à la réparation navale nous avons procédé à la présélection de 5 partenaires. Actuellement, nous sommes en train de négocier avec le candidat retenu. Dans le même contexte, on compte aussi construire une société de réparation navale au port d'Oran avec l'association de la société Erenav spécialisée dans la réparation navale. Nous avons aussi la flotte de remorqueurs à prendre en charge qui se chiffre aujourd'hui à 50. A cet effet, nous cherchons un partenariat spécialisé dans la réparation navale des remorqueurs. Cela nous permettra de disposer d'une seconde société de réparation navale à l'Ouest algérien qui reste une zone très sensible et assez fréquentée. Ces projets permettront à l'Algérie de réduire la facture de la réparation navale qui demeure très élevée et en même temps éviter aux bateaux civiles d'aller à l'étranger et pourquoi pas procéder à des travaux en escales au profit des navires étrangers qui passeront par le large d'Oran en cas de panne. Pouvez-vous nous donner un état des lieux des projets de Dubai Ports World au niveau des ports d'Alger et de Djendjen ? Depuis le 15 février, il y a eu création de deux sociétés concessionnaires à Alger et à Djendjen. Le conseil d'administration a été installé ainsi que les organes pour la gestion de travail. Ce sont des dossiers qui ont abouti. Les autres projets sont en cours de mise en place. Y aura-t-il d'autres projets qui seront lancés ? Pour le moment, nous avons le projet d'extension du terminal du port d'Oran où nous attendions le règlement du problème d'aménagement des infrastructures, avant de procéder aux lancements des travaux.