La police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement, relevant de la sûreté de la wilaya de Sidi Bel Abbès, a enregistré durant le mois d'avril dernier 15 affaires au sujet des atteintes à l'environnement et 16 concernant le manquement aux règles de l'urbanisme.Un bilan global d'un peu plus de 23 interventions a été rendu public par la police de l'environnement et de l'urbanisme. En comparaison au bilan du mois d'avril de l'année écoulée, il ressort qu'il y a une forte augmentation dans les infractions constatées. Au chapitre des atteintes à l'environnement, il a été constaté une hausse dans le nombre des procès-verbaux établis suite au rejet et à l'abandon des déchets ménagers (15 cas). Les contrevenants, explique-t-on au niveau du stand réservé à cette brigade, ont été appréhendés par les policiers abandonnant leurs déchets à des moments qui vont au-delà des horaires fixés par les autorités locales pour leur évacuation. L'occupation illégale de la voie publique constitue la deuxième catégorie des infractions relevées avec quelque 12 interventions. Par ailleurs, le constat établi quant au rejet et l'abandon des détritus sur la voie publique est passé du simple au double. Quelque 16 procès-verbaux ont été dressés durant le mois d'avril de l'année en cours. «Il a été constaté une hausse des opérations de construction, de restauration et de terrassement. Les gravats résultant de ces opérations sont abandonnés d'une manière anarchique», indique-t-on. Autre interprétation : «Les citoyens ne prennent pas la peine d'évacuer les détritus vers les endroits spécialement aménagés à cet effet. Cette opération a un coût et les gens rechignent à payer.» Le bilan de la police fait encore l'état de la hausse des cas de déversement anarchique des eaux usées, souvent sur les voies publiques dans de nombreux quartiers de la ville de Sidi Bel Abbès. Les autres infractions constatées, liées notamment au manquement des règles d'hygiène et d'atteinte à la quiétude de la population ont connu une nette hausse par rapport à l'année précédente. Concernant le manquement aux règles de l'urbanisme, le bilan semestriel de la police fait état de la hausse des infractions relevées. Les PV établis au sujet des bâtisses élevées sans permis de construire sont de 18 alors qu'ils n'étaient que 9 une année auparavant. Selon le même bilan, les cas de construction non conformes au permis et les opérations de démolition ont été également revus à la hausse. Les concernés ont interprété ces statistiques par «l'efficacité dans la présence sur le terrain des équipes de la police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement». Ainsi, la hausse disproportionnée des atteintes à l'environnement serait due à «l'élargissement de la couverture du champ de compétence de la police de Sidi Bel Abbès». L'on affirme cependant que la couverture de la police du champ de compétence est en deçà des normes. Les conclusions tirées de ce bilan ne seraient, en fin de compte, que des hypothèses.