Dans sa dernière livraison datée du mois de mai, la revue El Djeich nous replonge brièvement dans l'histoire et les missions des Casques bleus auxquels elle consacre d'ailleurs son éditorial. La revue de l'ANP revient sur le parcours des soldats de la paix opérant sous la bannière de l'ONU et rappelle les principales missions dévolues à l'institution onusienne qui fête cette année ses 61 ans. El Djeich relève que de 1991 à 1996, l'ONU a déployé plus d'opérations de maintien de la paix que toutes les missions menées au cours des 43 années précédentes, mettant en exergue les principaux foyers de tension ayant nécessité l'intervention des Casques bleus. La revue rend, à l'occasion, un hommage appuyé aux éléments de l'ANP qui ont perdu la vie alors qu'ils servaient la paix dans le monde. Elle cite le lieutenant-colonel Rachid Latrous, officier des forces armées aériennes, décédé le 18 juillet 1995 en Angola, le lieutenant-colonel Mohamed Bourenane, officier des forces de la défense aérienne du territoire, décédé le 13 mai 2002 en République démocratique du Congo, l'adjudant-chef Kaddour Zemiti, du corps de la Gendarmerie nationale, décédé le 4 mars 1996 en Haïti et l'adjudant Makhlouf Mazit, également gendarme, décédé le 6 juin 1993 au Cambodge. Toujours à propos des Casques bleus, El Djeich fait constater que 70% de leurs effectifs sont constitués de soldats de pays émergents. Dans le même sillage, l'organe de l'ANP dresse un état des lieux des écoles supérieures militaires nationales qui ont mis en œuvre des programmes d'apprentissage du droit international humanitaire, outre l'adaptation régulière, voire systématique des cursus de formation, et ce, pour se mettre au diapason des nouvelles technologies. Ainsi en est-il de l'Ecole supérieure des transmissions qui a introduit avec succès le système LMD dans le cursus de formation. Les transmissions étant, du point de vue tactique, essentielles dans la coordination entre les différentes armes, il est donc évident que ses cadres acquièrent un niveau de compétence très élevé pour assumer leurs missions. La revue replonge le lecteur dans les hauts faits d'armes des transmissions algériennes durant la guerre de Libération. El Djeich s'intéresse aussi dans ce numéro à l'espionnage spatial et l'utilisation de plus en plus accrue de satellites d'observation qui commencent à encombrer l'espace autour de la terre. Intitulé «Un goût de guerre des étoiles», l'article note que «l'espace sera le théâtre principal des confrontations du XXIe siècle dans la mesure où, depuis la seconde moitié du siècle précédent, il a été investi par les grandes puissances et des puissances émergentes ont, également, franchi de grandes étapes dans ce domaine ". Deux anniversaires sont célébrés par la revue qui consacre un hommage au colonel M'hamed Bougara, tombé au champ d'honneur le 5 mai 1959 aux environs de Ouled Bouachra, dans l'Ouarsenis. Sur la base du témoignage de Rabah Lamri, ancien moudjahid, ami d'enfance et compagnon d'armes de Bougara, El Djeich écrit que " Bougara était si modeste qu'il se comportait avec ses hommes sans considération de son grade d'officier supérieur. Il tenait à assurer son tour de garde et était en première ligne sur le front ". La revue revient également sur le 40è anniversaire de la création du Service national et nombre d'autres sujets d'actualité qui intéresseront certainement ses lecteurs.