Un pan du balcon d'un immeuble situé à la rue Larbi Ben M'hidi, ex-rue d'Arzew, s'est effondré jeudi sur la voie publique, blessant une jeune fille de passage. L'accident qui aurait pu avoir des conséquences autrement plus fâcheuses remet au goût du jour le débat sur la réhabilitation des nombreuses bâtisses classées vieux bâti que compte le centre-ville d'Oran. Un tour à travers la rue Ben M'hidi ou encore celle des Aurès, ex-La Bastille, boulevard Maâta, ou encore la rue Tlemcen, renseigne sur le phénomène du vieux bâti et sa rénovation qui prend les allures d'une œuvre titanesque difficile à mener à son terme. Beaucoup de travail reste à faire pour les responsables de la ville, car la quasi-totalité des immeubles sont un réel danger pour leurs habitants et même pour les passants. Selon un membre de comité de quartier, «les résidents ont une grande responsabilité dans la détérioration de l'aspect général de la ville. Ces immeubles sont un véritable musée à ciel ouvert, dont la valeur est ignorée par ceux qui y habitent. La dernière opération de restauration a pu redonner une seconde jeunesse à certains immeubles. Regardez du côté de la rue Khemisti et du boulevard de la Soummam, les façades des immeubles sont de véritables œuvres d'art que beaucoup de jeunes Oranais n'ont découverts que dernièrement. Les photos balancées sur les réseaux sociaux en sont la preuve», dira-t-il. Pour les responsables de la ville, l'opération n'est pas encore achevée pour juger, car la dernière grande opération de relogement a laissé quatre chantiers ouverts au niveau des quartiers anciens d'Oran, en l'occurrence El Hamri Médiouni, Ed-Derb et Sidi El Houari. Ces sites subiront, selon des sources de la wilaya, un grand coup de lifting qui leur redonnera une seconde jeunesse. Les travaux seront lancés incessamment, puisqu'une enveloppe de 150 millions de dinars a été débloquée pour mener à terme l'opération de réhabilitation des vieilles bâtisses de ces quartiers. Une autre opération est prévue du côté du centre-ville, Plateau et Mers El Kébir, pour en finir avec le spectre des effondrements, dont la hantise est revenue avec l'approche de l'hiver.