Il n'y a pas eu de miracle pour les deux Algériennes alignées dans le marathon en cette dernière journée des Mondiaux d'athlétisme 2015 de Pékin. Souad Aït Salem et Barkahoum Drici ont abandonné dans la moiteur de la capitale chinoise. Sur les 67 athlètes qui étaient au départ, 52 ont pu aller jusqu'au bout alors que 13 ont dû s'arrêter en cours de compétition et 2 n'ont même pas pris le départ. Les deux Algériennes n'ont pas trop duré dans cette épreuve. Drici a été la première à décrocher après 20 kilomètres de course qu'elle venait de couvrir en 1:18:34,59 alors que celle qui devait s'imposer dans ce marathon, l'Ethiopienne Mare Dibaba, venait de passer en 1:11:19, 1. Quant à Aït Salem, elle est allée jusqu'à la moitié de la course, couverte en 1:15:36, 20, soit quelques secondes de plus que Dibaba qui venait de réaliser le temps de 1:15:17, 10. Faut-il blâmer les deux représentantes de l'athlétisme algérien ? Absolument pas. Elles ont concouru contre la crème des marathoniennes de la planète. Souad Aït Salem a du mérite d'être encore là. Agée de 36 ans et mère de famille elle reste toujours la n°1 des coureuses de fond algériennes. Barkahoum Drici a découvert, à Pékin, le haut niveau de l'athlétisme. A 26 ans, elle a une marge de progression assez élevée si elle est bien prise en charge. Notons que ce marathon féminin a été remporté, comme nous l'avons dit plus haut, par Mare Dibaba (aucun lien de parenté avec les deux sœurs Tirunesh et Genzebe Dibaba, spécialistes respectivement du 5000 m et du 1500 m) qui a couvert les 42,195 km en 2:27:35, battant sur le fil la Kenyane Helah Kiprop (2e en 2:27:36) et la Bahreïnie Eunice Jepkini Kirwa (3e en 2:27: 39).