A l'instar des autres régions du pays, la ville des Genêts fait face au terrorisme routier qui continue d'endeuiller les familles. Les services du groupement régional de la Gendarmerie nationale dressent des chiffres qui font froid au dos. Et pour cause, 335 accidents de la circulation ont été enregistrés durant les trois trimestres de l'année en cours, faisant 58 morts et 612 blessés, selon les informations du chef du groupement de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Idir Mahmoudia. Sur la nature de cette hécatombe, il est rapporté que 53 accidents sont mortels, 259 corporels et 23 matériels. Faisant la comparaison avec la même période de l'année 2014 marquée par 299 accidents, on s'aperçoit que la liste s'est étirée pour augmenter de 36 cas, soit une hausse de 10,74%. Même constat pour le nombre de dégâts humains et matériels générés par ces accidents qui ont connu aussi une hausse, puisque le nombre de personnes ayant trouvé la mort est passé de 45 en 2014 à 53 cette année, soit une augmentation de 04,47%. Quant au nombre de blessés, il a baissé de 18, soit de 630 cas en 2014 il est passé à 612 cette année. Par ailleurs et selon le même officier de la GN, 2 1025 opérations ont été effectuées par ses services dans le cadre de la sécurité routière, soit 25 224 heures de travail. Ce qui représente une hausse de service de travail estimée à 24,41%. A cela, s'ajoute la mise en place de points de contrôle fixes et temporaires au nombre de 744, implantés au niveau des grands axes routiers et des intersections principales de la wilaya. La même source précise que près de 30% du nombre d'accidents enregistrés se sont produits sur la RN 12 reliant la wilaya à Alger et que le facteur humain constitue toujours la première cause avec 91,64%. «Sur les 335 accidents enregistrés, 307 sont dus à l'insouciance des chauffards qui écument les routes», a-t-il encore déclaré. Ceci tout en affirmant que les piétons ont provoqué 27 accidents, d'où son appel à l'adoption d'une culture de la conduite pour assainir nos routes tout en précisant que l'état du parc automobile était à l'origine de 17 accidents, soit 5,07% d'entre eux et 11 autres accidents à l'état des routes et de l'environnement défavorables dans certains axes routiers de la région, soit 3,28% de l'ensemble de l'hécatombe. Dans le même ordre d'idée, la gendarmerie de la capitale du Djurdjura a affirmé que l'excès de vitesse dans les virages est à l'origine de 104 accidents, ce qui représente 31,04% du nombre global des accidents. Alors que le dépassement dangereux est à l'origine de 44 accidents, soit 13,13%, ainsi que le non-respect de la distance sécuritaire. Devant une telle situation, le même officier a appelé les usagers de la route à changer leur façon de conduire pour réduire le terrorisme routier, deuxième cause de mortalité en Algérie. Il est temps que la société civile s'implique davantage pour réduire ce fléau et assainir nos routes en collaboration avec les services de sécurité», a t-il conclu.