Le temps est à l'affrontement entre direction et syndicat, à l'Institut national de formation supérieur des sages-femmes de Annaba (INFSSFA). Face à la radicalisation des deux parties en conflit, la section syndicale vient de notifier à la direction de l'Institut un préavis de grève, laquelle débuterait, précise-t-on, dimanche prochain à 10 heures. Ce préavis de grève intervient, selon les syndicalistes, après un refus catégorique de la direction d'engager des négociations depuis l'installation de la section syndicale. Les SG de la confédération et de la section syndicale locale ont donc déterré «la hache de guerre» via un communiqué conjoint. Dans leur plateforme de 17 revendications socioprofessionnelles, ils exigent notamment l'ouverture d'un bureau équipé pour la section syndicale, et mettre ainsi un terme à toute entrave à l'activité syndicale. Les représentants des travailleurs pointent du doigt accusateur la directrice de l'INFSSFA. Ils lui reprochent «le manque de respect, de mépris, d'humiliation, d'absence de considération à l'égard de tous les personnels. Poussant le bouchon encore plus loin, ils l'accusent carrément d'être derrière des décisions «arbitraires et abusives». Les syndicalistes demandent au 1er responsable de l'INFSSFA de garantir la sécurité des personnels et leur redéploiement, tous corps confondus, à des postes de responsabilité selon les compétences, loin de toute affinité. Les doléances des représentants des travailleurs ne s'arrêtent pas là. Ils réclament également l'amélioration concrète des conditions de travail aussi bien pour le personnel ouvrier que pour le corps enseignant, au travers de moyens didactiques et logistiques adéquats. Sans oublier un salaire à date fixe, l'octroi de la prime de rendement, le paiement immédiat des reliquats et la compensation des heures supplémentaires, pour ne citer que ceux-là. Enfin, les syndicalistes qui déclarent être soucieux d'éviter un conflit qui nuirait à la réputation, déjà très altérée, ne ferment toutefois pas la porte au dialogue. Ils invitent la directrice, avant le 25 octobre, à plus de dialogue et à une révision de sa copie.