Au cours du premier trimestre 2009, le taux d'inflation a atteint 6,1%. Hier, l'Office national des statistiques (ONS) a communiqué un nouveau chiffre, à savoir 4,8% de rythme d'inflation calculé sur la période avril 2008 - mai 2009 (soit 13 mois). L'ONS a noté une remontée «légèrement supérieure», comparativement à la période mai 2007 - avril 2008, où l'on a enregistré 4,4% d'inflation. Pour le mois d'avril, l'indice des prix à la consommation a enregistré une variation négative, soit (-0,4%) par rapport au mois de mars. Cette tendance, qui intervient après une hausse significative (1,9%), est due essentiellement à la diminution des biens alimentaires (-0,9%) avec -1,7% pour les produits agricoles frais. Des baisses sont observées pour un certain nombre de produits de ce groupe, notamment la viande de poulet (-4,9%), la viande de mouton (-1,9%), le poisson frais (-3,3%) et les fruits avec -5,8%. En revanche, les prix des produits alimentaires industriels ont enregistré une légère hausse (0,2%), quant aux prix des produits manufacturés et ceux des services, ils ont connu une stagnation. En avril 2009, par rapport au même mois de l'année précédente, le niveau moyen des prix des biens alimentaires a observé, en glissement annuel, une variation de +10,2%, avec +22% pour les produits agricoles frais et -1,4% pour les produits alimentaires industriels. Une augmentation significative qui demeure injustifiée si l'on prend en compte la bonne pluviosité enregistrée et la récolte satisfaisante des fruits et des légumes de cette année. Les produits manufacturés, quant à eux, ont connu une augmentation de 2%, ainsi que les services avec +6,3%. A l'exception de la baisse des prix des huiles et graisses (-15,8%), lait et fromages et dérivés (-0,7%), tous les autres produits du groupe alimentation s'étaient inscrits en hausse en avril 2009 par rapport à avril 2008, dont essentiellement la pomme de terre (39,9%), le poisson frais (32,9%), la viande de mouton (22,8%). La hausse a également touché les légumes (23,7%), les fruits (7,2%) et le sucre et produits sucrés avec 8,1%. Il est aussi à craindre une envolée des prix, surtout en cette période estivale. Les fêtes de mariage et le retour des émigrés au pays provoquent une forte consommation et par conséquent le renchérissement des prix.