Le ministre de l'Energie, Salah Khebri, prendra part, vendredi prochain à Vienne (Autriche), à la 168e réunion ministérielle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), une rencontre qui se tiendra dans un contexte de baisse continue des cours de pétrole avec un baril de brent qui tourne actuellement autour de 45 dollars. Selon le communiqué du ministère, repris hier par l'APS, les ministres participants de l'Opep «se pencheront sur l'examen de l'évolution du marché international du pétrole et ses perspectives». Selon des analystes des marchés pétroliers mondiaux, il s'agira pour l'Opep de décider de maintenir ou non le quota de production théorique des 30 millions de barils fixé à l'ensemble de ses membres. «L'Arabie saoudite devrait faire l'objet de contestations de la part des autres membres de l'Opep lors de sa réunion en raison du niveau élevé de sa production et de sa politique de protection de parts de marché qui est désormais considérée par certains de ses alliés comme un échec», soulignent des analystes chez CMC Markets. Ils estiment, toutefois, que ce pays ne cédera pas aux pressions même si sa stratégie a prouvé ses limites en raison notamment de la résistance des pays non membres de l'Opep. «Les prix du brut sont susceptibles pour cette raison d'être soumis à une pression continue», ajoutent-ils. De leur côté, les analystes de Commerzbank considèrent que pour que les prix du brut se reprennent sur le long terme, il faudrait que la production des pays hors Opep décline durablement. «Par conséquent, les prix bas du brut sont en réalité souhaitables pour l'Opep actuellement», arguent-ils. «Les cours restent baissiers car beaucoup d'investisseurs s'attendent à ce que l'Opep ne bouge pas sur ses objectifs de production», a commenté un analyste chez IG Markets à Singapour. «Le marché devrait rester latéral dans l'attente de la réunion de l'Opep, lors de laquelle l'Iran devrait annoncer ses objectifs d'augmentation de production.»