Des textes d'application pour la réglementation du secteur de l'audiovisuel sont à l'ordre du jour au ministère de la Communication, a révélé, jeudi, le président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), Miloud Chorfi. Selon ce responsable, le secteur de l'audiovisuel connaît une «anarchie» dans sa gestion. C'est pourquoi, il estime qu'elle «nécessite» l'élaboration de ces textes. Il indiquera que l'instance qu'il préside «s'attelait en coordination avec le ministère de la Communication à cette élaboration». Intervenant lors d'une conférence sur le rôle des médias audiovisuels dans la promotion des droits de l'homme, Chorfi a rappelé que seules cinq chaînes de télévision privées diffusent leurs programmes en Algérie. Sinon pour les 40 autres chaînes, c'est à partir de l'étranger qu'elles émettent leurs programmes. Il soulignera que l'émission à partir de l'étranger coûte environ 4 milliards de dinars pour ces chaînes qui versent cette somme aux satellites étrangers. Chorfi s'est interrogé, d'ailleurs, sur la source de ces sommes importantes dépensées par ces chaînes privées. Il fera savoir, à ce propos, que l'Etat a pris des mesures à cet effet en chargeant l'entreprise de Télédiffusion d'Algérie (TDA) d'«imposer à ces chaînes un cahier des charges». Concernant les programmes diffusés, l'orateur assurera que des «mises en garde sont adressées quotidiennement» aux responsables de chaînes de télévision privées. Ceci, souligne-t-il, lorsque ces programmes «ne correspondent pas aux mœurs, aux principes et à la religion du peuple algérien». Il dira, d'ailleurs, que quatre avertissements officiels ont été adressés dernièrement à des chaînes privées. «Il arrive que ces chaînes privées feignent d'ignorer l'intérêt général, voire la sécurité nationale du pays, sous le couvert du droit du citoyen à l'information ou à travers le parti pris et les jugements stéréotypés», justifie le président de l'Arav. Ce dernier qualifie au passage «les dépassements» enregistrés lors de la diffusion de certains programmes de chaînes de télévision privées d'«erreur de débutant».