Depuis juillet dernier, date du lancement de l'opération prévue par la loi de finances complémentaire (LFC 2015), 7482 employeurs ont bénéficié d'un échéancier de paiement pour un montant global de 23 milliards de DA, dont 12 milliards de DA ont déjà été recouvrés, selon le directeur générale de la Cnas, le Dr Tidjani Hassan Haddam. Concernant la déclaration volontaire, M. Haddam a précisé que 1100 personnes sont affiliées à la Cnas en vertu de l'article 60 de la LFC 2015, qui stipule que les personnes actives sans couverture sociale, comme les maçons et les plombiers, peuvent payer des cotisations mensuelles représentant 12% du SNMG pendant 3 ans au maximum et bénéficier d'une couverture sociale (congés de maladie et de maternité, remboursement de frais médicaux) sauf pour le droit de retraite. «La LFC 2015 est une opportunité unique qui permet aux jeunes activant dans l'informel de régulariser leurs situation professionnelle et de bénéficier des avantages de la sécurité sociale», a souligné M. Haddam lors de son passage hier au forum d'El Moudjahid, appelant «les employeurs qui ne sont pas à jour dans leurs cotisations de régulariser leur situation avant la date butoir d'application des mesures de la LFC 2015, à savoir mars 2016». Abordant, par ailleurs, le coût des conventions de son département avec les différents centres hospitaliers et les médecins traitants, le même responsable a avancé le chiffre de 65 milliards de DA durant l'année 2015. Le Dr Haddam assure toutefois que la Cnas se porte très bien financièrement et qu'elle n'a pas de dettes. Interrogé sur le contentieux qui oppose la caisse aux structures hospitalières françaises, l'intervenant a indiqué qu'il ne faut pas faire d'amalgame entre une dette privée et une dette publique. «Nous ne sommes pas responsables des frais médicaux d'un malade qui part se soigner en France sans prise en charge de la sécurité sociale», a-t-il dit. Haddam a relevé, en outre, des dépassements de la part de certains malades qui bénéficient de la prise en charge. «Il y a des assurés qui sont autorisés à séjourner un mois seulement dans les hôpitaux français, mais ils dépassent quand même ce délai», a-t-il regretté. Tous les arrêts maladie contrôlés S'agissant par ailleurs des retards cumulés par la caisse dans le remboursement des arrêts maladie, le conférencier explique cette situation par le fait que les assurés tardent à déposer leurs certificats médicaux auprès de la Cnas. Il révèle, à ce propos, que son organisme a enregistré plusieurs cas de complaisances et de fraudes dans les arrêts maladie. A cet effet, la caisse a reçu comme instruction de contrôler tous les arrêts maladie quelle que soit leur durée. Autrement dit, les employés seront convoqués à la Cnas pour un contrôle médical avant de se faire rembourser. Par ailleurs, M. Haddam a coupé court aux revendications de plusieurs praticiens et experts à propos de la prolongation du congé de maternité en Algérie, à l'image de ce qui est appliqué dans de nombreux pays dans le monde, à au moins six mois. «Le congé de maternité ne dépassera jamais 98 jours. Nous ne paierons pas plus que la durée accordée par la loi du travail», a-t-il dit.