Le général-major, Abdelghani Hamel, a souligné que ce projet africain (Afripol) constituera «un instrument incontournable de coopération policière internationale dans la riposte collective contre les nouvelles menaces, attentatoires à la paix et à la sécurité, auxquelles sont confrontés nos pays respectifs». Le continent africain est en passe de lancer sa première police continentale, Afripol. Pour sa concrétisation, Alger abrite depuis hier les travaux de la réunion des chefs de police africains avec pour objectif principal d'entériner les textes juridiques relatifs au lancement d'Afripol prévu dès 2016. Il s'agit d'un mécanisme de coopération policière qui permettra notamment l'adoption d'une vision globale permettant d'améliorer l'efficacité et l'efficience des services de police africains, à travers le renforcement des capacités organisationnelles, techniques et opérationnelles. Une avancée notable et déterminante dont bénéficieront tous les pays du continent noir. Les enjeux sécuritaires et géostratégiques sur le continent africain commandent, aujourd'hui plus que jamais, de se doter de ce genre d'instruments capables de donner à la coopération sécuritaire un souffle certain. C'est surtout un instrument qui permettra aux pays du continent d'agir en amont et en aval dans la lutte contre les multiples formes de criminalités, transnationales notamment. «Ce projet africain dont la pertinence se mesure aux urgences sécuritaires, non seulement en Afrique mais en rapport avec les autres continents, constituera un instrument incontournable de coopération internationale dont la riposte collective contre les nouvelles menaces attentatoires à la paix et à la sécurité auxquelles sont confrontés nos pays respectifs», a indiqué le directeur général de la sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, dans son allocution d'ouverture, hier à Alger. «Cet événement affirme l'engagement et la volonté des autorités algériennes pour l'édification de ce projet stratégique pour une coopération régionale», a-t-il ajouté. Pour une stratégie harmonisée La lutte contre le crime organisé transfrontalier, le terrorisme, le trafic d'armes et de drogue devient une véritable urgence sur un continent qui, il faut dire, continue de subir les fâcheuses conséquences des politiques sécuritaires éparses menées en l'absence totale de stratégie globale et inclusive. L'Algérie n'a de cesse appelé à la convergence de vues en mettant en place une stratégie de lutte et de coopération continentale. Il n'est plus besoin de rappeler, à ce titre, que le ciment de la lutte contres ces phénomènes reste la collaboration sécuritaire qui passe inévitablement par le rapprochement des vues des chefs d'organes de sécurité, en matière d'évaluation des menaces, de définition des politiques et de renforcement des capacités policières notamment par la formation. Une fois mis en place, l'Afripol permettra ainsi l'élaboration d'une stratégie africaine harmonisée de lutte contre la criminalité et l'évaluation de l'application des programmes d'appui et d'assistance initiés par les organisations internationales au profit des polices africaines. Le DGSN dira que «ce projet africain (Afripol), dont la pertinence se mesure aux enjeux sécuritaires, constituera un instrument incontournable de coopération policière internationale dans la riposte collective contre les nouvelles menaces, attentatoires à la paix et à la sécurité, auxquelles sont confrontés nos pays respectifs». Abondant dans le même sens, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a affirmé lors de son intervention que l'Algérie était déterminée à poursuivre son soutien au mécanisme de coopération policière africaine (Afripol). Bedoui a réaffirmé «la ferme volonté de l'Algérie d'œuvrer avec les autres partenaires à la promotion du mécanisme africain et au renforcement de la coopération entre les pays du continent en matière de lutte contre le crime organisé transnational». Le ministre a ajouté que l'Algérie qui accorde un vif intérêt au renforcement de la coopération sécuritaire met à profit notamment son expérience et ses capacités en la matière, ce qui transparaît, a-t-il dit, à travers «notre soutien et les moyens matériels et organisationnels que nous apportons et qui sont à même d'assurer la bonne marche de ce mécanisme».