Le ministère de la Défense nationale n'a pas tardé à répondre aux déclarations de Abbès Bouamama, sénateur de la wilaya d'Illizi sur concernant «des provocations de la part des éléments de la Gendarmerie nationale». Le MDN affirme, dans une mise au point, que lors de l'exécution d'une mission de perquisition au niveau du village de Mriksène dans la commune frontalière de Debdeb, les éléments de la GN ont agi en «respectant la réglementation en vigueur et sans aucun dépassement». Le ministère explique, en effet, que les services de sécurité, dans le cadre de leurs missions et sur réquisition du procureur de la République, ont procédé à la perquisition des habitations de certains individus ayant des antécédents et connus pour leurs activités de contrebande dans la région. «Ces opérations ont permis de neutraliser les activités des contrebandiers et de resserrer l'étau exercé sur eux», précise le ministère dans la mise au point. Une opération qui a poussé, ajoute-t-on, quelques jeunes «influencés» à se comporter d'une manière «irresponsable» et «injustifiée». En réponse également à la suggestion du sénateur d'impliquer les notables de la commune dans ce travail sécuritaire, le MDN révèle que ces derniers ont félicité le travail de la Gendarmerie nationale. Le ministère souligne, effectivement, qu'après avoir mené une enquête pour vérifier les allégations pour «mauvais traitement», les notables de la région ont affirmé, par écrit, que l'«intervention rapide des éléments de la Gendarmerie nationale, avec professionnalisme et dans le strict respect de la loi, a permis de protéger les citoyens et leurs biens du saccage et de la destruction par les manifestants». Ils ajoutent, lors de leur rencontre avec le commandant du secteur opérationnel d'In Amenas/4e Région militaire que les éléments de la GN ont dispersé ces jeunes «sans incidents ni interpellation d'individus, contrairement à ce qui a été avancé par certains médias». Abbas Bouamama a envoyé, pour rappel, mardi, un rapport au chef d'état-major et vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah, le prévenant que «la situation dans la commune de Debdeb risque de devenir complexe à cause du comportement de certains éléments de la Gendarmerie nationale». Avant de lui rappeler que la région de «Debdeb est une commune frontalière qui exige un traitement spécial dans la situation actuelle qui est sensible». Le ministère de la Défense nationale riposte dans sa mise au point en soulignant que l'Armée nationale populaire «ne ménagera aucun effort pour remplir ses missions constitutionnelles».