Vingt-sept terroristes ont été condamnés lundi soir par contumace à la peine capitale par le tribunal criminel près la cour de Boumerdès, qui les a jugés dans deux affaires distinctes de terrorisme. Dans la première, ils sont 11 à être poursuivis pour le chef d'inculpation de «constitution d'un groupe terroriste armé visant la sécurité de l'Etat, l'unité nationale, l'intégrité territoriale et la stabilité des institutions dans l'objectif de la diffusion de la terreur au sein de la population et la création d'un climat d'insécurité, en causant des préjudices moraux et matériaux aux personnes, en mettant leur vie et liberté en danger et en attentant à leurs biens», selon l'acte de renvoi du tribunal. Selon la même source, la majorité des mis en cause activaient à l'est de la wilaya de Boumerdès, particulièrement dans la région de Dellys et sa banlieue, et ont déjà écopé de plusieurs autres peines maximales dans d'autres affaires de terrorisme. Trois autres individus arrêtés dans cette même affaire pour «adhésion à groupe terroriste armé et apologie d'actions terroristes» ont été acquittés par le tribunal. La seconde affaire concerne 16 terroristes jugés le même jour pour «adhésion à groupe terroriste armé et homicide volontaire avec préméditation et guet-apens». Un 17e inculpé dans cette affaire (B. Haroun), jugé en comparution, a écopé d'une peine à la réclusion à perpétuité pour «adhésion à groupe terroriste armé et possession d'une arme à feu», au moment où le tribunal a prononcé une peine de cinq ans de prison ferme et la relaxe à l'encontre de deux autres individus arrêtés dans cette même affaire pour «participation à groupe terroriste armé». Selon l'arrêt de renvoi, cette affaire remonte à mai 2008, quand le nommé B Haroun fut arrêté à la gare de Thenia en possession d'un pistolet. Il a avoué durant l'audience avoir activé avec des groupes terroristes et être l'auteur de plusieurs actes terroristes.