Rien ne va plus au CS Constantine, éliminé en Coupe d'Algérie vendredi à El Eulma par le MCEE (1-0). Le CSC s'enlise davantage et inquiète sérieusement ses fans. La venue du Franco-Portugais Didier Gomez da Rosa à la barre technique du club n'a pas provoqué le déclic escompté. Gomez n'a pas réussi à remettre le train sur rails, lui, qui avait promis le doublé (coupe et championnat) avant de prendre officiellement les destinées de la formation du Vieux Rocher, qui possède l'un des meilleurs effectifs et dispose surtout de la manne financière de l'une des filiales de la Sonatrach, en l'occurrence Tassili Airlines. Sous sa houlette, le CSC a subi trois victoires et arraché un nul heureux chez lui contre le MC Alger, privé d'un but valable par l'arbitre de la partie. Les Sanafir continuent donc à manger leur pain noir. Les camarades de Yacine Bezzaz sont en chute libre alors qu'ils avaient entamé en force la saison avec les deux victoires consécutives remportées devant la JS Kabylie et le MC Oran, sans oublier le précieux nul décroché à Béjaïa face au MOB, vice-champion d'Algérie sortant et détenteur de la Coupe d'Algérie. Ils n'ont pas goûté à la joie de la victoire depuis deux mois et demi. Leur dernier succès remonte en effet au 2 octobre passé où ils avaient battu (2-0) dans leur antre de Hamlaoui l'USM El-Harrach, pour le compte de la septième journée du championnat de Ligue 1. Ils sont en panne sèche. C'est la dèche. L'entraîneur adjoint, Mounir Zeghdoud, qui avait assuré l'intérim après le départ d'Hubert Velud et avant l'arrivée de Gomez, justifie cette crise de résultat par le manque de confiance chez les joueurs, rongés par le doute et tétanisés par cette énorme pression qui pèse lourdement sur leurs épaules et qui leur fait perdre leur concentration. «Notre équipe joue bien, mais manque terriblement de réussite. Le manque d'efficacité nous joue de sales tours. Nos joueurs ont juste besoin d'une victoire pour retrouver la confiance», souligne Zeghdoud, de retour cet été au CSC après une longue aventure à l'USM Alger comme joueur et entraîneur. D'autres observateurs estiment que la crise est profonde au CSC où l'instabilité règne à tous les niveaux depuis le départ de Roger Lemerre et du duo Fersadou-Boulahbib. Le club a consommé plusieurs entraîneurs et présidents depuis sa prise en main par Tassili Airlines. L'effectif de l'équipe première connaît aussi de grands changements à chaque intersaison. Après l'élimination précoce et amère en Coupe d'Algérie, la pression va augmenter davantage sur les troupes de Gomez qui reste optimiste. «Je suis sûr qu'on redressera la situation», a déclaré l'ancien coach de Coton Sport de Garoua (Cameroun), en quête d'un chasseur de buts durant ce mercato hivernal pour redynamiser la ligne offensive du CSC, auteur de quatre buts seulement dans les huit derniers matches officiels et depuis la victoire devant l'USMH, alors que la défense a encaissé la bagatelle de 14 buts. Gomez veut profiter de la venue de la lanterne rouge du championnat, le RC Arba, lors de l'ultime journée de la Ligue 1, pour renouer enfin avec le succès, retrouver la confiance et préparer la phase retour dans la sérénité.