Les 32 micro-entreprises versées dans l'assainissement et recrutées par l'APC de Constantine au mois de septembre menacent d'arrêter leurs activités à partir du 1er janvier 2016. Leurs gérants mettront à exécution leurs menaces si l'actuelle administration communale continue à ignorer leurs demandes, à savoir recevoir les ordres de service (ODS) et les signatures de contrats avec l'APC. «Nous travaillons depuis le 16 septembre dernier sans avoir reçu ou signé aucun des documents réglementaires de recrutement, notamment les conventions d'engagement ou les ODS», a certifié l'un des concernés, Nemouchi Khelifa, qui explique que les responsables au niveau de l'APC les ont sollicités au mois de septembre en leur promettant de régler tous les différends administratifs afin qu'ils puissent être payés dans les temps. «Depuis cette date, rien n'a été fait. C'est pour cette raison que nous avons décidé d'arrêter le travail à partir du 1er janvier 2016», a encore affirmé M. Nemouchi. Pour rappel, l'APC avait reçu l'ordre du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, en visite dans la wilaya, suite aux inondations à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, de contacter les 32 micro-entreprises de l'assainissement afin de renouveler les contrats après une année d'attente. Cette prise en charge a été motivée par le problème de collecte des ordures qui perdure, ce qui a poussé l'APC récalcitrante à rappeler les micro-entreprises. De son côté, le nouveau P/APC, Mohamed Rira, installé récemment, a déclaré ne pas être au courant du dossier. Son vice-président chargé de l'assainissement a expliqué que le retard accusé dans la procédure de formalisation des dossiers de recrutement des entreprises en question est dû au fait que les ODS ont été établis et signés par l'ancien maire une semaine seulement avant son remplacement. Le nouveau maire ne pourra pas donc signer les contrats sans l'ordre du wali. Une procédure qui devrait durer encore quelques semaines, voire des mois. En attendant, les gérants de ces micro-entreprises s'impatientent et affirment leur détermination à entamer l'année 2016 par une grève. Notons que chaque jour, près de 350 tonnes d'ordures sont ramassées. Malgré cela, les efforts consentis, notamment par les services de la commune, restent en deçà des objectifs tracés. Cette nouvelle contractualisation a été estimée à 700 millions DA et a poussé la commune à faire appel encore une fois à ces micro-entreprises, selon le SG de la commune qui précise : «Nous avions un déficit dans le budget qui vient d'être normalisé par le recours au Fonds de régulation des collectivités locales».