Les prix du pétrole ont continué, hier, leurs tendances baissières lors des échanges européens, dégringolant à un plus bas niveau en 11 ans et demi, toujours lestés par la surabondance d'offre dans un contexte de volume d'échanges réduits à l'approche des fêtes de fin d'année. En effet, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 36,38 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, soit une baisse de 50 cents par rapport à la clôture de vendredi. Le prix du baril de Brent est tombé à 36,05 dollars, son niveau le plus faible depuis début mai 2004. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en janvier, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 23 cents à 34,50 dollars. Le WTI restait proche d'un plus bas niveau depuis mi-février 2009 atteint vendredi (34,29 dollars). Le renforcement du billet vert depuis mercredi, suite à la hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed), a pesé sur les cours du pétrole car un dollar plus élevé rend plus onéreux les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises. Et sur le plan des fondamentaux du marché, le déséquilibre de l'offre par rapport à la demande reste de mise, comme l'a montré la semaine dernière une hausse des stocks de brut aux Etats-Unis.