Les prévisions quant à l'évolution du marché pétrolier sont plutôt positives cette fois-ci. L'optimisme est affiché parmi les principaux acteurs du secteur. En effet, la Russie et l'Opep, qui contrôlent une partie importante du marché mondial du pétrole, ont annoncé hier que le prix mondial du brut pourrait bien rebondir et retrouver sa stabilité. Selon le patron du groupe russe Gazprom Neft, Alexandre Dioukov, le baril reviendra à une hauteur de 90-100 dollars. «Il faut prendre en considération les achats spéculatifs de ces derniers temps en prévision d'une hausse du taux d'intérêt de la Réserve américaine. Le prix s'est stabilisé. Théoriquement, il peut baisser encore davantage, mais il est tout à fait évident que la baisse sera de courte durée», a dit Dioukov dans un entretien hier à la chaîne de télévision Rossia 24. «De toute façon, à moyen ou à long terme, le prix commencera à revenir à un niveau qui est juste et correct pour les consommateurs et les producteurs. Je parle d'un prix de 90 à 100 dollars le baril», a-t-il noté. Alexandre Dioukov a cependant ajouté que le processus pourrait s'étaler sur plusieurs années. L'Opep table, quant à elle, sur un rebond du baril à 70 dollars en 2020 et 95 dollars en 2040. L'Organisation a réévalué, hier, à la hausse sa prévision de production à l'horizon 2020, dans son étude annuelle présentant les perspectives du secteur du pétrole et de l'énergie à l'horizon 2040. Cette étude estime que l'Opep aura besoin de pomper 30,7 millions de barils par jour (mbj) en 2020, une prévision revue à la hausse de 1,7 mbj comparée à celle d'il y a un an. Hier, les cours du pétrole ont ouvert en hausse à New York dans un marché plutôt optimiste avant des chiffres hebdomadaires sur l'offre américaine. Vers 14H GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février 2016 prenait 71 cents à 36,85 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). L'American Petroleum Institute, fédération professionnelle du secteur aux Etats-Unis, a publié des statistiques selon lesquelles les réserves de pétrole brut ont plus décliné que prévu. Il faudrait rappeler que la chute des prix du pétrole a causé un manque à gagner de l'ordre de 275 milliards de dollars pour les pays de l'Opep. Pratiquement tous les pays exportateurs ont un budget dans le rouge et suivent scrupuleusement l'évolution du marché.